Ce jeudi 11 décembre 2014, à l’Hôtel de l’Etoile à Cotonou, s’est ouvert un atelier de formation sur le thème « Les droits de l’homme, les droits artistiques et culturels ». C’est une initiative d’Arterial Network qui vise à outiller les participants sur la défense des droits culturels.
Au total, vingt- cinq artistes et promoteurs culturels du Bénin prennent part à cette formation, laquelle prend fin le samedi 13 décembre prochain. Elle est officiellement ouverte via une conférence animée par Mme Sidikatou ADAMOU HOUEDETE, secrétaire générale adjointe de l’ONG Social watch et le Professeur Victor Tokpanou. Au cours de la séance, les difficultés liées aux droits des artistes et à leur statut ont été abordés de long en large par les conférenciers.
Pour Mme Sidikatou ADAMOU HOUEDETE, plusieurs maux minent le secteur culturel au Bénin. Au nombre de ceux-ci, précise la secrétaire générale adjointe de Social Watch, il y a le mauvais choix des responsables culturels, traduisant la forte politisation de l’administration culturelle, le non accès à l’information par les artistes et la piraterie.

Il est appuyé par le Professeur Tokpanou qui estime que les droits culturels ne se réduisent pas aux droits des artistes. Selon ses explications, le droit culturel est partie intégrante du système démocratique d’un pays. « Un système dictatorial ne peut assurer les droits de l’homme et par conséquent celui de l’artiste parce qu’en fait la culture en elle-même intègre les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, l’art, les savoirs, les traditions, les constitutions et le mode de vie », a-t-il dit.
Ousmane Alédji, Directeur par intérim du FITHEB, présent à la conférence ajoute que les gouvernants ne perçoivent pas toujours la teneur des contenus artistiques, ils ne sont pas très sensibles à ce qui se passe. Pour lui, l’expression artistique se fait dans un environnement d’ignorance à partir du moment où l’environnement juridique est quasi inexistant, les textes sont muets.
Le projet Artwatch, applaudissent les participants arrivent au bon moment. Il a toute son

importance. Diana Ramarohetra, un des responsables l’exécutant, explique qu’en Afrique, les artistes ignorent leurs droits. Et c’est de ce regrettable constat qu’est né le projet.
L’objectif est donc d’aider les professionnels de l’art à savoir et à connaître tout l’arsenal juridique mis à leur disposition par différentes conventions, accord et déclaration comme celles de Fribourg pour défendre leurs droits.
Luc AGOSSOU (Stg)