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Porto- Novo_ Téni – Tédji 2016 : L’impact sur les activités de proximité

A travers un reportage, le site dekartcom s’est intéressé aux impressions de la population porto- novienne sur la 7ème édition du festival International de la Marionnette et des Arts de la Rue, Téni- Tédji. Enquête sur l’impact de cet événement qui s’enracine davantage dans les habitudes des filles et fils de la capitale béninoise. Téni- Tédji 2017, les zémidjans et vendeurs ambulants en parlent.

Jeudi 1er décembre 2017. Porto- Novo, il est 12h 30 à la bibliothèque nationale du Bénin, espace où est érigé le village du festival. A l’entrée, une jeune dame, la trentaine environ tient une petite boutique de vente des recharges des réseaux GSM (MTN, Moov et Glo). Elle a pour nom Christine. Approchée pour livrer ses impressions par rapport au déroulement du festival Téni- Tédji, elle lance toute heureuse : « Je n’ai pas le temps d’aller suivre les spectacles. Mais je crois que c’est bon quand je vois le nombre de personnes qui passent devant ma cabine pour aller regarder les spectacles… Je profite bien de Téni- Tédji parce entre les mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre, j’ai beaucoup vendu. Par rapport aux autres jours, j’ai doublé ma vente car il y a d’affluence. Je suis vraiment contente et je veux que le festival continue jusqu’au 31 décembre ».

Christine aimerait que Jude Zounmènou prolonge son festival jusqu’au 31 décembre parce que l’événement lui a permis de doubler voire tripler son chiffre d’affaire. Cela va peut- être lui permettre de préparer les fêtes de fin d’année.

« Avant le commencement, je vendais à peine pour 20.000 FCFA. Je n’ai pas d’affluence en tant que tel. Mais le mercredi, j’ai été vraiment secouée par les acheteurs. Le jeudi, j’ai vendu pour près de 50.000 FCFA quand j’ai fait mon premier bilan à 18 heures environ. J’ai eu de nouveaux clients dont des burkinabés. Il y a un sieur qui m’a carrément laissé son numéro pour que je lui envoie d’unités à chaque fois quand il me ferait signe », confesse –t- elle à dekartcom, toute heureuse.

Comme la jeune gérante de la cabine des GSM, beaucoup de personnes ont fait de bons chiffres d’affaires pendant la période. Les conducteurs de taxi – motos, appelés communément « Zémidjans » sont en tête du peloton.

Jérôme T. Ayivoedo est un conducteur de taxi – motos. Il exerce ce métier, il y a environ une dizaine d’années. C’est un habitué de Téni- Tédji. Il dit avoir connu l’existence grâce à un client qu’il a fortuitement eu en 2014. C’est un Ivoirien, précise-t-il, qui vit au Bénin qui avait sollicité son service.

Il devait l’emmener du quartier Dowa à Oganla où se situe la place Bayol qui abritait jusqu’en 2014 le village du festival. Entre son client et lui, est né un contrat tacite qui le contraint  à assurer le déplacement de l’Ivoiro- béninois durant tout le festival.

Comme Jerôme, plusieurs autres conducteurs de taxi- moto de Porto- Novo se sont confiés à nous :
Hilaire Atanklan : « moi, pendant le festival j’ai eu plusieurs clients que j’ai conduits à la bibliothèque nationale. Cela m’a obligé à être présent sur le lieu. Je crois que j’ai beaucoup travaillé et je veux que cela continue».

Athanase Vogangninou : « J’ai regardé les tchitchavis et j’ai aussi beaucoup travaillé pendant la période ».

Les zémidjans ne sont pas les seuls heureux. Sur le village du festival est créé un petit marché de circonstance. Les vendeurs et vendeuses ambulants ont pris quartier à la bibliothèque nationale durant tout le festival.

Inès Madelaine Aboki est une jeune femme 19 ans environ. Elle est revendeuse de ‘’sachets d’eau fraîche’’. « J’ai vendu beaucoup pendant le festival. Les matins, je viens à 11 heures à la bibliothèque ou je guette là où il y a de spectacles dans la ville et je vais là bas pour vendre », nous fait- il savoir dans un français approximatif. Il en est de même pour Mariette qui prie pour ce festival  se déroule régulièrement.

Au demeurant, la 7ème édition du Festival International de la Marionnette, tout comme les autres éditions, n’a pas manqué d’impacter les services de proximité. Au-delà de l’aspect culturel, la couche sociale de la ville de Porto- Novo en est sortie gagnante.

La préoccupation de dekartcom est de savoir si les autorités de la ville en sont conscientes… Le Maire Emmanuel  Zossou et son équipe sont interpellés.

Esckil AGBO

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