Porto- Novo_ Téni – Tédji 2016 : L’impact sur les activités de proximité
5 décembre 2016
Bénin : Le Fitheb migratoire a mobilisé plus de 50.000 spectateurs
6 décembre 2016

Téni- Tédji 2016 _ Cheihk Amadou Kotondi : « Porto- Novo doit savoir que ce festival lui appartient »

Entre appréciation de la 7ème édition du Festival International de la Marionnette et des Arts de la Rue, Téni- Tédji et fierté d’être le seul Africain dans le bureau mondial de l’Union Internationale de la Marionnette (Unima), le Nigérien Cheihk Amadou Kotondi, s’est livré à dekartcom, le dimanche 04 décembre 2016 à Porto- Novo. C’est à travers une interview dont voici la teneur…

Dekartcom : Monsieur le Président, quelles sont vos impressions par rapport au festival Téni-Tédji 2016 ?
Cheihk Amadou Kotondi : Mes impressions sont bonnes. Le festival est bien lancé, c’est une très bonne chose dans une situation de crise financière de pouvoir tenir un festival. Les organisateurs ont osé.

Je tire chapeau à Jude Zounmènou, parce qu’il a tenu la route. Il y a eu d’évolution par rapport aux premières éditions. Toutefois, je me suis dit qu’il y a certaines choses qu’on peut améliorer. Il faut que tous les organisateurs sentent que ce festival leur appartient. Il faut que la communauté, la ville de Porto – Novo sache que ce festival lui appartient.

C’est un festival où tous les spectacles sont gratuits, les artistes viennent d’un peu partout et partagent avec la population… Dans tous les cas, c’est la ville qui gagne, c’est l’image du Bénin à travers Porto- Novo, sa capitale qui est ainsi honorée.

Il faut dans l’avenir une grande médiation des organisations pour mobiliser les populations et une implication des autorités de Porto- Novo, leur appui sur tous les plans. Porto- Novo doit savoir que ce festival lui appartient.

S’il vous était demandé d’attribuer une note sur 20 à cette édition, quelle note donneriez – vous au festival ?
Je donnerai 12/20. Une mention ‘’Assez- bien’’. C’est-à-dire, Peut mieux faire.

Ambiance après spectacle sur le Festival International de la Marionnette et des Arts de la Rue, Téni- Tédji

Ambiance après spectacle sur le Festival International de la Marionnette et des Arts de la Rue, Téni- Tédji

Au cours de l’événement vous avez fait une communication sur l’Unima… Parlez- nous en
Oui, j’ai présenté l’Union Internationale de la Marionnette (Unima) dont je suis le Président de la commission africaine. L’Unima est la plus vieille des associations culturelles et artistiques au monde. Elle a été créée en 1929… Les artistes avaient vu le besoin de se mettre en union pour défendre l’art de la marionnette. Aujourd’hui, elle est présente dans plus de 90 pays au monde. C’est une institution démocratique.

Comment l’avez- vous connue ?
Quand on est amoureux d’une activité, on cherche à savoir les associations existant qui travaillent dans le même domaine que soi. C’est comme cela que dans mes recherches j’ai découvert Unima. J’ai demandé mon adhésion et les responsables m’avaient posé quelques conditions parmi lesquelles, je dois avoir au moins dix marionnettistes à ma suite.

Alors, j’ai initié au profit des jeunes du Niger plusieurs formations sur la marionnette et au bout d’un an, j’ai eu environ 20 jeunes marionnettistes qui continuent d’exercer dans ce corps artistique. De file en aiguille, nous avons mis en place des sections aussi bien au Niger, mon pays et que dans d’autres pays dont le Bénin.

J’ai vraiment fait un travail de promotion de la marionnette. Je n’ai plus de nationalité. Je suis Africain. Point. Tout cela a valu mon élection, une première à la tête de la commission Afrique de l’Unima en 2012. J’ai été reconduit cette année, pour un deuxième mandat de quatre ans.

Parlez- nous de vos grandes activités à la tête de l’Unima- Afrique…
J’ai créé plusieurs sections nationales. J’ai réussi à tenir la première rencontre des centres Unima de l’Afrique de l’Ouest à Ouagadougou au cours d’une édition du festival Rendez- vous chez nous. Et de là bas, nous avons poussé l’idée de réunir tous les centres africains. C’est ainsi qu’en mars 2016, pendant le MASA, il y a eu la première rencontre africaine de la marionnette. Le Masa a accepté notre requête et nous avons tenu ladite rencontre lors de l’édition passée.

De la commission africaine, vous êtes désormais membre du bureau mondial de l’Unima. Comment cela s’est passé ?
Effectivement, en juin dernier à Tolosa en Espagne, j’ai été porté dans le bureau mondial qui est composé de 18 membres. Je suis le seul Africain. Je crois que c’est le travail qui a payé… Si les gens voient que ce que tu fais mérite qu’on t’élève, tu ne peux rien contre cette volonté. C’est à toi de ne pas trahir leur confiance. C’est une fierté pour moi d’être le seul Africain dans le bureau.

Qu’est ce que vos mandants peuvent attendre de votre séjour dans ce bureau ?
Faire sortir la marionnette de sa léthargie. Je dois travailler pour le système de réseautage et œuvrer pour que sur tous les festivals majeurs du continent les marionnettistes trouvent un « Plateau Marionnette ». Nous allons essayer de multiplier les centres dans le continent. Les démarches sont en cours par exemple au Congo, en Guinée…

Réalisation : Esckil AGBO

Share and Enjoy !

0Shares
0 0

Comments are closed.

0Shares
0