Sur les quinze champions de la Conavab à ce jour. Neuf s’en sortent brillamment

Dans sa vocation de promouvoir les artistes de la musique béninoise, l’évènement culturel Coupe nationale du vainqueur des artistes du Benin (Conavab) assure chaque année et ce depuis 1998, la promotion de 64 artistes à travers des compétitions radiophoniques sur plus de deux mois, dans tous les départements du Bénin. Déjà cet évènement culturel  a enregistré quinze champions dont neuf seulement tiennent bon dans cette carrière musicale.

Le tout premier champion de la Conavab est l’homme orchestre Sagbohan Danialou qui reste pour tous les artistes qui aspirent à faire carrière dans la musique un repère. Comme lui, les champions Gbessi Zolawadji, Man Dave’s, Allèvi, Siba Franco Junior, Gbèzé, Zomadokokpon, Sèwi Pablo et Babadaho, le récent champion de la Conavab connaissent une évolution exponentielle dans leur carrière musicale. Après son élection comme champion à la Conavab en 2003, Allèvi a connu une élévation sur le plan social et économique est aujourd’hui à son 20ème album. Même chose pour Gbessi Zolawadji dont les prestations sont fortement sollicitées aussi bien au Bénin que dans la sous région. Selon les témoignages de Patrice Ahouloumè, promoteur de la Conavab, Babadaho, champion de la Conavab en 2013, s’est acheté un bus baptisé « Babadaho » pour assurer le transport de son groupe. Mieux, poursuit-il, il a un agenda très chargé et est sollicité de partout. Le point commun de ces neuf champions de la Conavab, c’est le travail et la prospérité sur tous les plans.
Mais contrairement à ces neuf champions qui font aujourd’hui la fierté de l’initiateur, les six autres n’ont pas du tout profité de toute la promotion que Conavab leur a offerte. Il s’agit des champions Adjignon Hambladji, Somadjè Gbesso, El Nazito, Jac’Oho, Dêhuidji et Dah Tamadaho. Ils n’ont pas comme les  autres, gardé l’aura d’un champion de la Conavab dont la carrière musicale s’améliore quotidiennement. Parmi eux, certains se refugient dans les associations et s’investissent de moins en moins dans la créativité, c’est-à-dire dans la production d’albums. On les voit rarement ou pas du tout sur scène. En un mot, leur audience s’abaisse de jour en jour, ce qui justifie le fait qu’ils n’ont pas mis à profit par leur travail, la promotion de la Conavab.

Henri MORGAN