La deuxième édition de la « Nuit Blanche » de l’Institut Français du Bénin (IFB) s’est déroulée le samedi 04 octobre dernier à Cotonou. L’événement a rassemblée plusieurs acteurs de la chaîne culturelle du Bénin, du Togo et de la France.

C’est le vernissage de l’artiste plasticien Dominique Kouas qui a ouvert la soirée. Après dix ans d’absence dans son pays d’origine (Bénin), il revient sur la scène artistique contemporaine avec de nouvelles créations. Avec ses quarante-huit ans de pratique esthétique, Dominique Kouas reste toujours attaché à son environnement immédiat pour peindre et sculpter ses œuvres. L’ayant observé depuis ces longues années, le metteur en scène Tola Koukouï, présent au vernissage confie au public : « Kouas puise son œuvre dans la tradition béninoise, dans son environnement au quotidien. Les traits de ses œuvres rappellent les traditions de chez nous ». Pour la sœur Henriette Goussikindey, l’une des collègues de Dominique K., il donne du pigment à son art en faisant un mélange de couleurs dans ses œuvres. « J’ai toujours été épatée par sa manière de s’exprimer en matière de créativité. Je le vois original, c’est quelqu’un dont l’art dépasse les normes d’une académie pour toucher », déclare la religieuse.

Après le lancement de l’exposition de Kouas qui a connu la présence de l’Ambassadrice de France près le Bénin, Mme Aline Kuster – Ménager, la « Nuit Blanche » s’est poursuivie avec plusieurs performances. Anna Kurtycz et Rudec ont tenu le public en haleine avec leur gravure sur toile. Le jeune plasticien Marius Dansou dans sa performance « Tapis rouge humain » a étalé l’inégalité entre les hommes. Remy Samuz dans ‘’Arachnide’’ s’est servi de fils de fer pour construire des toiles d’araignée. Ensuite ont suivi la performance murale du Togolais Matt Sitou et celle “Fresque enjouée” où le percussionniste batteur Bonaventure Didolanvi et le dessinateur Hector Sonon dans un dialogue artistique, ont mélangé la musique et le dessin pour donner diverses sonorités. Remy Ucheda et la compagnie de danse walô de Rachelle Agbossou ont exposé, quant à eux, leur expressivité par des gestuelles rythmiques. Nathanael Vodouhè et les danseurs sur bambou, avec le metteur en scène Hermas Gbaguidi, pour leur part, ont su allier la danse à la peinture. Le public a eu également droit à de nombreuses performances déambulatoires dont celle du prince Toffa dans sa robe extraordinaire.
Inès MISSAINHOUN (Stg)