Le spectacle ‘’25 décembre’’ en répétition : Une heure avec la compagnie Tout Gran Théatr Djogbé

Le metteur en scène Didier Sèdoha NASSEGANDE a tenu dans la grande salle du FITHEB ce vendredi 28 février 2020 une séance de répétition du spectacle ‘’25 décembre’’ en présence des journalistes culturels. Cette porte ouverte offerte aux hommes des médias culturels est une manière de permettre aux journalistes locaux de goûter au produit qui sera vendu au marché de l’international à Abidjan.Moments de découvertes de l’ambiance de travail et des changements intervenus dans ce spectacle depuis 2018.

Didier : Allons-y, Go, Go Nathalie.

Nathalie : C’est une chance pour nous de vous compter parmi les dignes fils de ce pays. Alors ma fille.
Didier : Attends un instant. Juste à ce niveau là, si tu pouvais revoir ta manière de dire « Alors ma fille. » et puis va au front aussi puis qu’elle s’oppose à cette appellation.
Rassurée, Nathalie part au front…

Nathalie : C’est une chance pour nous de vous compter parmi les dignes fils de ce pays. Alors ma fille.

Florisse : Ma fille ? (Révoltée)Je ne suis pas ta fille Elisabeth. Ne me classe pas sur ta putaine liste de la république où tu es la mère de toutes les filles.

Didier : Florisse, dans ce phrasé, il y a une double idée : dans la réplique, il faut qu’on l’entende comme tel. Tu dois conduire ta pensée jusqu’à république et tu reprends la seconde à partir de où. Libère ta voix et répondit à partir de Où.

Voilà en quelques répliques circonstancielles l’ambiance de travail de Didier Sèdoha NASSEGANDE en pleine répétition avec Florisse ADJANONHOUN et Nathalie HOUNVO-YEKPE respectivement dans les rôles de Mathilde (prisonnière politique) et d’Elisabeth (Première Dame). Et cela continue tout le temps sur d’autres séquences du texte. Des arrêts, des reprises, des relances spontanées et sporadiques sur l’ensemble du texte comme sur des séquences précises. Parfois, il se rapproche de la scène, parle discrètement aux comédiennes individuellement. Des confidences techniques individuelles amorties par le calme et la subtilité du geste. Brado Birlain GRIMAUD et Moussa DICKO ne sont souvent pas loin. Ces deux jeunes gens s’occupent de la lumière et de la scénographie. L’autre manche de la magie du spectacle. Des modifications sont intervenues de ce côté aussi. Tout est réinventé depuis le FITHEB 2018 où d’ailleurs l’équipe n’a pas le temps matériel de travailler véritablement. « C’est une ré-interrogation sur des vies. On ne pouvait pas rester stagner depuis 2018. Ce spectacle est le reflet des mouvements de nos sociétés, le spectacle doit évoluer donc parce que nos sociétés évoluent », laissera entendre plus tard Didier Sèdoha NASSEGANDE pendant la phase des questions-réponses avec les journalistes. Venu rattrapé la fin de la séance pour des raisons administratives, le Directeur des Arts et du Livre (DAL) Koffi ATTEDE s’est empressé de recueillir l’avis de Henri MORGAN, qui a martelé de son point vue comparée entre 2018 et 2020 que « 25 décembre » peut valablement représenter le Bénin à Abidjan. Le DAL n’a pas manqué de préciser l’arrivée imminente du soutien de l’Etat béninois qui est préoccupé par cette participation des artistes béninois au Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan (MASA). « Notre engagement dans ce projet est une preuve de notre responsabilité citoyenne de soutenir les autorités dans les différentes prises d’initiatives. » signalent Nathalie HOUNVO-YEKPE et Florisse ADJANONHOUN. « Tout le monde sera pris en charge d’une manière ou d’une autre par le Ministère. », martèle le Directeur Koffi ATTEDE. Le Bénin voudrait faire bonne figure, ramener des trophées et trouver des contrats. De telles ambitions ont un coût et le minimum sera fait.

Paterne Djidéwou TCHAOU

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