Les compétitions officielles de la 12ème édition du FESTHEC [Festival Scolaire et Universitaire de Théâtre et de Chorégraphie] ont démarré ce mercredi 1er avril 2015 à Cotonou. Vingt délégations environ y prennent part et s’affrontent dans quatre catégories : le théâtre, les musiques traditionnelles et modernes et la chorégraphie.
La première soirée est consacrée au théâtre. Etaient sur scène le Collège d’enseignement général (Ceg) de Houéyiho (Cotonou), celui de Fiyégnon (Cotonou), le Ceg de Comè du département du Mono (Bénin) et l’université de Lomé (Togo). Chacun de ces établissements a exposé le fruit de ses longues répétitions.
Les apprenants – artistes du Ceg de Houéyiho ont représenté la pièce Le kleenex qui tue d’Hermas Gbaguidi. Un livre paru aux éditions Plurielles à Cotonou en 2014. Il a été mis en scène par Dine Arekpa, qui, au terme de la prestation de ses poulains se confie à la presse en ces mots : « Je suis un éternel insatisfait. Je vise toujours la perfection comme tout Homme. La prestation de mes trois acteurs est acceptable, surtout qu’ils sont tous des débutants ».
Le kleenex qui tue est, en effet, l’histoire de Naffissath, une jeune dame qui, profitant d’une courte absence de son homme, reçut dans le lit conjugal son amant Rokson. Martial, l’époux rentre et découvre au pied du lit des préservatifs contenant le liquide séminal de l’homme adultère. Il réussit à mettre la main sur Rokson dont la hardiesse imprudente provoqua la colère du mari trahi. Le sujet abordé dans ce spectacle semble être connu de tous mais il reste fondé sur les codes moraux et sociaux.
Les trois acteurs sur scène, tous élèves en Tle au Ceg Houéyiho, ont su allier paroles et gestes pour passer leur message au public. Quelques pans d’humour ont aussi jalonné leur représentation, laquelle, au bout de trente minutes de jouer, cède la scène aux ambassadeurs du Ceg de Comè.
Ceux- ci, neuf au total, ont présenté au public La terre brûle. Une pièce qui montre l’irritation des divinités Héviosso, Mami watta, Aïdo houèdo contre l’Homme, destructeur de la terre. Le message est passé et bien compris du public.

A la suite du Ceg de Comè, celui de Fiyégnon s’installe avec L’enfant du péché de Josiane Bio Davia. Bernice Bongou en classe de 4ème, Constance Dédji, 1re A2, José Anoumou, 1re A2, Jean- Paul Fagnon, Tle A2 et Aminou Inoussa, Tle A2, les cinq comédiens du metteur en scène et ancien festivalier du FESTHEC, Ange N’kouei, pendant 45 minutes, ont tenu leurs spectateurs en suspens jusqu’à l’éclatement du nœud du sujet. A la suite du Ceg Fiyégnon, l’université de Lomé monte et a déroulé un spectacle de contes.
La diction, un aspect à travailler au niveau des élèves
Ces comédiens- débutants qui ont joué ce mercredi 1er avril à la maison des jeunes d’Agla (Cotonou) maîtrisent parfaitement leur texte. En chacun d’eux, on lit la volonté de satisfaire le public, de restituer une tâche longuement préparée. Ils étaient tous à la hauteur du travail à leur confié par les metteurs en scène. Cependant, certaines coquilles ont été relevées. Il s’agit singulièrement de la diction. La manière d’articuler les mots en s’exprimant reste à parfaire chez bon nombre parmi eux. C’est donc un exercice sur lequel les encadreurs doivent insister pour les prochaines fois. Toutefois, il faut reconnaître que le travail abattu par ces artistes en herbe répond à l’envie du FESTHEC à inciter la couche scolaire et universitaire aux arts de la scène. Le désir de Jean- Louis Kédagni, promoteur de l’événement prend corps.
Esckil AGBO