Conférence- débat à l’institut français de Cotonou : Les femmes artistes haussent le ton

« Femmes artistes, paroles en partage», c’est autour de ce thème qu’ont échangé plus d’une dizaine de femmes artistes du Bénin et d’ailleurs à l’occasion d’un panel, dans le cadre de la célébration au Bénin du mois de la femme. L’événement s’est déroulé vendredi 12 Mars dernier à l’institut français de Cotonou.

Clotilde Courau, Florisse Adjanohoun, Rachelle Agbossou, Céline Coyac Atindéhou, Mariam Darrat, Sènami Donoumassou, Nathalie Hounvo Yèpkè, Sophie Métinhoué, Les Teriba et bien d’autres femmes artistes étaient au rendez-vous du vendredi 12 mars 2021 à l’Institut français de Cotonou, à l’occasion d’une rencontre débat autour du thème «Femmes artistes, paroles en partage».

Animée par Carole Borna, Conseiller technique aux Arts, du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin, cette rencontre a permis aux femmes de parler des subtilités de leurs carrières, de leur travail, de leur démarche artistique. Quel qu’elles soient, chanteuses, danseuses, peintres, dramaturges, metteurs en scène, actrices ou autres, leur histoire ont de nombreuses similitudes. Hostilité et réticence des parents au début, affranchissement progressif de la tutelle parentale après les diplômes, beaucoup d’handicapes à l’insertion professionnelle et à leur épanouissement dans la pratique quotidienne de leur art.

Les femmes artistes se disent marginalisées, méprisées et souvent désabusées dans l’exercice de leur fonction. Elles crient leur ras-le-bol, mais ne désespèrent pas. Elles croient en leur talent et se disent que seul le travail est gage de leur réussite socioprofessionnelle.

Cette rencontre a permis au public d’en s’avoir un peu plus sur le quotidien de ces femmes, sur leur combat, leurs aspirations et leurs attentes du public.

Pour certaines, leur carrière est le fruit d’un hasard fructueux, pour d’autres, c’est l’accomplissement d’un rêve, certaines parlent d’une revanche sur la vie ou une condition de vie assez critique, et pour d’autres encore, le choix de leur art s’assimile à un sacerdoce qui véhicule un message fort ou une vision, ou plus, une frustration.

Malgré ces motivations assez divergentes, le problème des femmes lié à leur épanouissement socioprofessionnel reste identique, et en appel à un mouvement de solidarité qui leur impose l’excellence dans leur domaine d’activité.

Franck Raoul PEDRO (Contributeur)

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