La centaine de spectateurs qui remplissait l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (EITB), le samedi 18 avril 2015, aux environs de dix- huit heures gardera en mémoire le spectacle de la compagnie AGBE de Houédo : Le taekwon dance. Une réunion des arts martiaux avec la danse.
Le taekwon dance est en effet la nouvelle création de la compagnie AGBE de Houédo. C’est un spectacle innovant. Les hommes et femmes présents dans l’enceinte de l’EITB n’ont, peut- être, rien vu de plus beau, de plus pur dans le passé. Ruée d’une dizaine d’artistes- judokas [cinq enfants (moins de dix ans), deux jeunes (dix – huit ans presque) et deux adultes], chacun dans son couloir, les pas de danse communiquant avec ceux des arts martiaux. C’est une véritable création artistique ; le public ne s’en revenait pas. Par un morceau de la vedette nigériane Davido, les artistes ont ouvert la série de quatre tableaux exposés aux spectateurs. Musiques, techniques d’arts martiaux et diverses danses [modernes comme traditionnelles] se mariaient sur le théâtre de l’EITB.
En une demi- heure, les artistes en kimonos ont présenté « un spectacle beau, édifiant ». Il n’en fallait pas plus pour susciter l’admiration du directeur de l’EITB, Dine Alougbine. Se confiant à la presse, celui-ci a indiqué qu’il s’agit d’une innovation de la compagnie AGBE de Houédo, ici au Bénin qu’il faut non seulement applaudir mais appuyer pour sa promotion.

La taekwon – dance, existait dans les nations asiatiques, il y a bien longtemps, affirme Anicet Adanzounon, directeur artistique de la compagnie AGBE de Houédo. Au Bénin, ajoute-t-il, c’est la compagnie AGBE de Houédo qui, pour l’instant œuvre pour son éclosion.
Au théâtre de l’EITB ce même samedi, il n’y avait pas eu que de Taekwon- dance. La danse sur bambou connue sous l’appellation vernaculaire « Agbé » avait été aussi exécutée. C’est d’ailleurs celle-ci qui donne son nom à la compagnie d’Anicet Adanzounon. Dans la grande cour de l’EITB étaient apposés trois bambous. Deux danseurs principaux dont un enfant de moins de 15 ans, sous le mélodieux bruit des tams-tams, gongs et castagnettes des percussionnistes montent les bambous. Perchés en haut de ces derniers, les danseurs y font diverses acrobaties et ce, pendant plusieurs minutes avant de descendre.
Ecartèlement de Ganiath Bello, la représentation de la soirée

L’événement ayant réuni artistes et public, par cette humide fin d’après – midi du samedi 18 avril 2015 est l’annuelle performance de la compagnie AGBE de Houédo. Il est à sa cinquième édition et a connu, cette fois- ci, la collaboration de la troupe Coco- théâtre avec sa dernière création : Ecartèlement. Une écriture de la jeune dramaturge béninoise Ganiath Bello mise en scène par Anicet Adanzounon. Sur la scène, la comédienne Meldy Gnamey.
C’est un monologue dans lequel Meldy allait de rôles en rôles. Elle était à la fois, narratrice et comédienne.
Ecartèlement est en effet, l’histoire de Jacqueline, une jeune fille d’une famille aisée, ayant presque tout à ses côtés. Dorlotée et chouchoutée par ses géniteurs, Jacqueline a été victime de l’abus de plusieurs hommes alors qu’Hervé, le chauffeur de la famille lui éprouvait un sentiment d’amour sincère. Crédule, elle rejette le sentiment du conducteur, lequel est tout de même approuvé par ses parents.
Esckil AGBO