A la maison rouge de Cotonou sont exposées, pèle- mêle, depuis le vendredi 14 novembre passé les œuvres de l’artiste plasticien franco- béninois Stéphane Vlavonou alias Psycoffi. « Corpulence humaine » est le nom qu’il a donné à l’exposition.
Psycoffi aborde l’être humain dans ses peintures. Sur ses tableaux, l’Homme est présenté dans ses déformations, il est peint sous ses aspects physique et psychologique. On retrouve via les œuvres de cet artiste, la couche humaine dans toutes ses dimensions. Lui – même l’a fait savoir en ces termes : «Je fais ressortir la peur, l’amour, la haine, la jalousie etc. »
En ce qui concerne l’exposition « Corpulence humaine », il déclare : « j’aspire à mettre en scène le poids physique et psychologique de l’être humain, la chair et l’anatomie. Mon ambition est de les mettre ensemble afin qu’elles fassent ressentir l’instinct et les sentiments des personnages, l’idée d’humilité ».
Pour ce faire, l’artiste a mis en exhibition à la maison rouge des peintures suscitant une peur intense, caricaturant l’espèce humaine.

Selon son aîné Dominique Zinkpè, présent au vernissage, Stéphane Vlavonou « étonne, trouble, il a un regard neuf sur l’art contemporain ». « Il déroute et brouille les pistes », vient ajouter son collègue, sculpteur Marius Dansou. Ce dernier précise : « l’art n’est pas que du beau, l’artiste fait ressortir tout ce qu’il a à l’intérieur de lui, après, cela peut choquer ou ne pas choquer ». Dominique Zinkpè et Marius n’étaient pas les seuls à admirer les tableaux de Psycoffi le vendredi 14 novembre 2014 à la maison rouge de Cotonou.
L’artiste togolaise Elisarts, pour sa part dit : « l’étonnement et la satisfaction étaient au paroxysme devant des toiles qui respirent originalité et finesse. Psycoffi est sorti carrément de l’extraordinaire. C’est un voyage mental de l’artiste.»
D’autres artistes plasticiens et Hommes de la culture béninoise dont Christelle Yaovi, Prince Toffa et Tola Koukouï n’ont pas manqué eux – aussi d’ovationner Psycoffi.
Il faut dire qu’après trente ans de vie en France, Stéphane Vlavonou s’installe désormais au Bénin où il se consacre pleinement à son métier.
Inès MISSAINHOUN (Stg)