Bénin – Concert « Batàkora » : Ablaye Cissoko et Jah Baba créent une synthèse d’Afrique musique

Ablaye Cissoko et Jah Baba, porteurs tous deux des marques de la musique africaine, se mettent ensemble pour des recherches et des créations musicales. Un fruit de leur première résidence de travail a été exposé samedi 22 février 2020 à l’Institut français du Bénin à Cotonou. Batàkora, l’Afrique en une.

Sous la paillotte de l’Institut français du Bénin ce soir du samedi 22 février 2020 à Cotonou, on se sent à la fois au Bénin, au Sénégal, au Mali et ailleurs sur le continent africain. La soirée en est une de voyage de synthèse (du moins d’une synthèse) de l’Afrique riche de sa diversité musicale. Surtout cette musique portée par des instruments typiquement africains qui font chacun la musique et la culture de chaque pays d’Afrique. Ablaye Cissoko et Jah Baba les croisent pour donner corps à un rêve. Le concert de ce soir est une restitution d’une partie de leurs travaux de recherche autour de ces instruments qui portent l’âme des musiques africaines. C’est après une résidence de création qu’ils ont eu au centre Africa sound city de Jah Baba à Cotonou.

La nouvelle Afrique

Au fond de ce croisement restitué, c’est la Kora et le Batà dont chacun d’eux est respectivement maître. Autour de leurs cordes et tambours, ils font appel à d’autres instruments toujours spécifique à l’Afrique.Le Balafon avec Djiby Diabaté, le gan-gan avec Mickaël Elégbédé entre autres, pour parcourir l’Afrique, beaucoup plus de l’Ouest, ce samedi. Les frontières de pays d’origine de chacun de ces instruments sont brisées ici pour la création d’un label Batàkora. Autrement, d’aucuns parleraient de la création d’une nouvelle identité musicale de l’Afrique. Sur un même morceau, Ablaye Cissoko et Jah Baba fusionnent leurs cultures mandingue et yoruba tant en langue, en chant, en percussion, etc. Ça joue béninois, sénégalais, malien, … Ça chante wolof, nago, goun, … Ça défend les droits des enfants ; promeut la paix, l’amour, l’hospitalité, la fête,… On dira ça sonne Batàkora, ça exprime Afrique.

Ce n’est que le début d’une aventure de recherche musicale pour construire cette ‘’maison’’ commune des musiques d’Afrique, Ilé Africa. « Le travail va continuer parce qu’on ne peut pas prétendre tout de suite avoir atteint le niveau maximal. Nous en tant que musiciens, en tant que techniciens, on n’est pas encore au top niveau de ce que nous voulons comme résultat ». Certes, ils ont atteint l’objectif pour ce premier pas à Cotonou, mais la résidence va se poursuivre et ils vont faire tourner Batàkora dans le monde. « On va tout faire pour continuer et tourner ce projet », s’engage Ablaye Cissoko, la légende du Kora qui a suscité ce rêve.

 

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