Djigui, une histoire pleine de leçons de vie. C’est le spectacle de conte théâtralisé que les filles du lycée Toffa 1er de Porto- Novo ont joué à l’espace Mayton à Abomey- Calavi, la nuit du samedi 11 avril 2015, dans le cadre de la 12ème édition du FITHELYCOB.
Djigui est un habitant du royaume Atchakata. Il est le dernier héritier d’un boubou qui se révèle sacré. Du coup, Djigui ne l’enlève point si ce n’est pas la nuit quand il est avec sa femme. De jours comme de nuits, il le porte et s’oppose à tous ceux qui lui proposent de se dévêtir de ce boubou.
Un jour, le roi l’envoya en mission et lui exigea d’y rendre sans ce boubou. Respectera-t-il les injonctions du Souverain ?

Situation incertaine, notamment pour les spectateurs.
Djigui, malgré les stratagèmes de son épouse, n’a pas cédé, il est resté coller à son boubou. La dame, réussit quand même, une nuit à prendre, à l’insu de son conjoint, la longue robe. De commun accord avec ses amies du royaume, elle mit la tenue au feu. Mais l’acte ne restera pas sans conséquences.
A la suite du lycée Toffa 1er, le Ceg Davié, toujours de la ville capitale, s’installe avec la pièce, Les petites tâches de la vie de Serge Dahoui. La scène s’ouvre sur Stella, une jeune dame qui était sur le point de se donner la mort. Elle a été surprise par Martin qui réussit à la détourner du sale projet. Entre les deux, éclata une discussion qui va déboucher sur les vices de chacun d’eux.
D’un spectacle à un autre, le public a eu droit à un dernier intitulé : Depuis quand les cauris parlent- ils ? Une écriture de Dine Arékpa représentée par le Ceg Malanhoui d’Adjarra. Le spectacle met en lumière l’éternel conflit entre la tradition et la modernité.
Costume, décor et lumière peu ou prou au point
Contrairement à la première nuit, le costume et le décor des spectacles de la deuxième

soirée sont acceptables. Sur une scène légèrement décorée pour la circonstance, les comédiennes du lycée Toffa 1er de Porto- Novo ont fait leur apparition dans un accoutrement renvoyant plus ou moins à une soirée de conte. La même remarque est faite au niveau du costume de Davié. Ils ont tenu bon. Quant à Malanhoui, il semble avoir un peu plus de moyens. Sa scénographie, comparativement aux deux premiers, est bien assise.
L’autre aspect qu’il est impérieux de faire remarquer est le jeu de lumière. Totalement absent, à la première nuit, ce volet de l’art scénique est perçu au cours de la deuxième soirée. Hormis quelques failles au niveau du régis, il paraît satisfaisant.
Esckil AGBO