Le Fitheb 2014 est solennellement ouvert. Dans la salle rouge du palais des congrès de Cotonou où s’est déroulée la cérémonie organisée à cette fin, la fête a été simplement belle.
Cotonou, lundi 08 décembre 2014. Il est 17 h 15 minutes dans la salle rouge du palais des congrès. L’animation avait déjà atteint son paroxysme. De l’esplanade du palais jusqu’à l’intérieur de la salle rouge, chanteurs, danseurs, percussionnistes étaient déjà en transe. Ils chantaient, ils dansaient, ils gesticulaient, tous aux sons du Fitheb.
Les marionnettes géantes de l’association Takamou n’ont pas voulu se faire raconter l’événement. Le pont à l’entrée de la ville de Porto- Novo, son état de décrépitude ne les a pas effrayées. Elles l’ont traversé, sans gêne. Ces marionnettes de Jude Zounmènou ont même affronté avec succès l’embouteillage sur la route de Cotonou avant de répondre présentes au palais des congrès. A l’instar des troupes de ballets et de danses, elles ont, elles- aussi donné de vives animations plusieurs minutes avant l’arrivée des officiels.
Il est 17H53. Ousmane Alédji, directeur par intérim entre dans la salle rouge où l’attendaient ses collègues dramaturges, artistes, metteurs en scènes, du Bénin, du
Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, ses invités de marques, les délégués des festivals frères de la sous- région, les membres de certaines institutions étrangères en service au Bénin et bien évidemment les journalistes culturels. Il était arrivé dans la salle, ensemble avec la délégation ministérielle qu’a conduite le Professeur François Abiola, ministre d’Etat et représentant du Chef de l’Etat.
Leur installation a marqué le début de la cérémonie. Et c’est le groupe de ballet Ashakata de Jean- Marie Vidjanangni qui a planté le décor des prestations artistiques. Pendant un quart d’heure environ, les danseurs et danseuses de cette troupe ont égayé le public. Ils ont exécuté au total trois rythmes à savoir, Adjogan pour dire ‘’ bienvenu’’ à tous et à chacun ; zinli de la capitale et puis Ogbon , un rythme spécialisé pour la divinité Egoun- égoun.
A leur suite, vient le parolier, poète de la cité Gratien Zossou. Celui-ci a, face aux festivaliers, a déclamé : Je prends la parole au silence. Jeux de mots et rimes ont occupé ce texte dont l’énonciation a suscité un tonnerre d’applaudissements.
Et c’est sous cette chaleur festive créé par les deux premières prestations que les Hommes du conservatoire des danses royales d’Abomey ont pris possession de
la scène. Ces jeunes gens épris des valeurs coutumières du pays ont présenté plusieurs tableaux dont la danse de rêve du Roi Béhanzin. Ceci à travers le rythme Houngan.
Le Sénégalais, Dr Massamba Gueye a présenté La bouche de l’Afrique. Un texte riche en proverbes africains et en conseils pour le mieux – être des populations africaines.
Plusieurs autres prestations d’artistes ont meublé ce lancement savamment riche en produits culturels et artistiques.
Ayant témoin de tout cela, l’ancien directeur du Fitheb, Pascal Wanou n’a pas attendu la clôture de la biennale avant de féliciter son successeur. « … pour moi, en tant qu’ancien directeur du Fitheb, je ne peux m’en réjouir et féliciter l’équipe d’organisation », a-t-il dit.
Esckil AGBO