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La préoccupation de réinventer les arts de la scène, agitée lors des rencontres professionnelles de la 9ème édition du MASA s’est intéressée au théâtre, le mardi 08 mars 2016 à travers une table ronde co-animée par Adama Traoré, Serge Aimé Coulibaly, la plasticienne Valerie Oka et Christophe Galent.
Autour des hommes et femmes aimant le théâtre, les quatre panélistes ont tenté de diagnostiquer les grands maux de la dramaturgie africaine. Il faut réinventer le théâtre mais il est nécessaire d’examiner d’abord et minutieusement ses progrès et insuffisances, pensent-ils. Se donnant ainsi à cet exercice, ils sont convenus que malgré les irréversibles avancées du théâtre dans le plus vieux continent, beaucoup de tares résistent.
« L’Afrique se réinvente tous les jours. Mais le monde ne voit pas ce dynamisme », estime, Serge Aimé Coulibaly, directeur de Faso Danse Théâtre. Christophe Galent des Halles de Schaerbeek vient l’appuyer en déclarant que « l’Afrique a de nombreuses possibilités qu’elle n’exploite pas ». Pour lui, c’est l’Europe qui n’a plus d’histoire et il est important pour les Hommes de théâtre du continent, berceau de l’humanité, de redynamiser les salles de scène. Ceci afin de motiver les populations, restées jusque- là, réticentes vis- à-vis du théâtre. Christophe Galent conseille aux dramaturges, metteurs en scène et directeurs de festival de théâtre de « se démarquer des thématiques imposées par les bailleurs de fonds » pour proposer des thèmes proches des réalités des populations.
En agissant ainsi, déduit Adama Traoré, directeur du festival Théâtre des réalités, on changera l’écriture dramaturgique et celle-ci donnera une nouvelle esthétique au théâtre africain.
Esckil AGBO, envoyé spécial Dekartcom à Abidjan
