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Tella Kpomahou, actrice du cinéma : « Je reste naturelle et simple sur scène et sur l’écran »

Tella Kpomahou est une actrice du cinéma. Elle   est  née au Bénin, a grandi à Abidjan en Côte d’Ivoire et vit actuellement à Paris.  Dekartcom  l’a rencontrée au ciné Burkina à Ouagadougou dans le cadre de la 24ème édition du Fespaco. Découvrez le début de sa carrière, son actualité  et bien d’autres aspects de sa vie professionnelle  dans l’interview qu’elle nous accordée  avec plaisir.

Dekartcom : Tella Kpomahou, vous une grande actrice du cinéma africain. Tout le monde parle de vous. Dites- nous, comment est venue l’envie de devenir actrice du cinéma ?

Tella Kpomahou : J’ai commencé à jouer au lycée classique d’Abidjan. La passion est née d’un poème de Léon Gontran Damase que j’ai dit devant mes amis de classe. Je l’ai dit d’une manière un peu spéciale. Mon professeur de français, à l’époque m’encourageait à aller m’inscrire dans la troupe du lycée. J’étais en classe de Première.

Donc c’est au lycée que j’ai commencé le théâtre. Après le BAC, j’ai voulu entrer dans une école d’art. Cela n’a pas été

Tella Kpomahou, actrice du cinéma

Tella Kpomahou, actrice du cinéma

fait. Alors, j’ai fait un BTS en communication, action publicitaire. J’ai laissé tomber un peu le théâtre pour un diplôme qui aurait plus de débouchées de travail, plus d’entrées financières. C’était également pour rassurer les parents et j’ai travaillé en tant que chargée de projet dans une boîte de communication événementielle Les circonstances politiques à Abidjan faisaient que les choses ne tournaient pas forcément comme on l’aurait souhaité. J’ai décidé d’aller à Paris. C’était en 2001. Une fois à Paris, je me suis demandée, vraiment, ce que je voulais faire. Et là, mon envie de devenir comédienne est revenue. J’ai pris des cours. Le cinéma est venu par la suite.

J’ai rencontré une réalisatrice, Eliane de Latour qui m’a proposé un rôle dans Après l’océan. Donc j’ai tourné Après l’océan à Abidjan, ensuite, Il va pleuvoir sur Conakryde Cheick Fantamady Camara ; et puis des séries pour les télévisions françaises : France 2, France 3, TF1. Les choses se sont enchaînées. Ce qui fait que, je suis petit à petit éloignée du théâtre. Mais il reste quand même dans ma vie. C’est le premier amour. D’ailleurs, je reviens en théâtre dans une pièce que je répète actuellement.

On vous voit régulièrement dans les films du Franco- guinéen, Fantamady Kamara. C’est toujours votre talent qu’il sollicite ou bien, il y a autre chose que vous hésitez à exposer au public ?
Nous avons travaillé sur deux films. Il va pleuvoir sur Conakry où j’avais le rôle principal féminin et là, Morbayassa qui est en compétition officielle au Fespaco. C’est une famille, on s’est rencontrés sur Il va pleuvoir… et on ne s’est plus lâchés… Quand on trouve des personnes avec qui on s’entend bien, on travaille bien, on parle le même langage, pourquoi changer ? On ne change pas une équipe qui gagne ! Nos liens, au-delà du professionnel, il y a des vrais liens d’amitié.

Quelle est la particularité de Tella quand elle est sur scène ou sur l’écran ?
Je reste naturelle et simple…

Un mot sur votre situation matrimoniale
Tella est une comédienne épanouie dans la vie privée comme dans la vie professionnelle. C’est une femme épanouie.

Vous êtes à l’origine Béninoise. Vous avez certainement vu vos frères et sœurs du Bénin à ce festival. Qu’est-ce que vous pensez de leur participation ?
Il y a une délégation béninoise mais elle n’est pas aussi forte comme celle ivoirienne. Les Béninois sont des gens très discrets, intelligents, cultivés et professionnels… J’espère pouvoir venir tourner ou venir jouer un jour au Bénin, parce que c’est la terre de mes ancêtres.

Votre conclusion
Il faut encourager la jeunesse qui déborde d’imaginations. Le Fespaco est un cadre privilégié et c’est extraordinaire que ce festival ait lieu et continue d’avoir toute sa place en Afrique. C’est au-delà du Burkina. C’est une rencontre fantastique. Moi, ça me nourrit quand je viens au Fespaco. Quand je suis là, je suis vivante. Je suis toujours en jubilation quand je sais que j’ai un projet en Afrique parce que c’est la terre de nos ancêtres. Je trouve qu’il faut encourager les projets artistiques, encourager la jeunesse. C’est génial ce qu’on fait. C’est cela qui va faire qu’on aura une Afrique nouvelle, une Afrique professionnelle, un Afrique souriante, une Afrique fière, qui n’a pas honte de ses traditions, qu’on ne montre pas de la main gauche.

Esckil AGBO/  Ouagadougou, FESPACO 2015

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