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Route de l’esclave : Le pardon oui, l’oubli non

Validé sur proposition d’Haïti et des pays africains, à l’occasion de la 20ème session de la conférence générale de l’Unesco en 1993, le projet « La Route de l’esclave » a été officiellement lancé en 1994 à Ouidah au Bénin. Vingt- trois ans plus tard, la Côte d’Ivoire écrit sa page. Route de l’esclave : le pardon, oui, l’oubli non. Bienvenus dans le 29ème numéro de votre magazine Vendredi des Patrimoines et du Tourisme…

En initiant le projet « La route de l’esclave », l’Unesco s’est fixé pour objectif d’imprimer aux générations présentes et futures du monde entier, la traite négrière transatlantique et l’esclavage dans l’océan indien et en Méditerranée. L’institution s’était également donné pour but de « mettre en lumière, de manière objective les conséquences du commerce triangulaire et notamment les interactions entre les peuples concernés d’Europe, d’Afrique, des Amériques et des Caraïbes ».

Solennellement lancé au Bénin en septembre 1994 à la faveur de la première session du Comité scientifique international de « La Route de l’esclave », le projet a connu plusieurs activités, singulièrement scientifiques dont les plus importantes sont les sessions (post- lancement du projet) du comité scientifique, d’ailleurs constitué d’environ quarante Experts d’Afrique, d’Amérique d’Europe et des Caraïbes.

A la suite de la session inaugurale au Bénin (1994), les experts se sont réunis du 04 au 06 décembre 1995 à Matanzas au Cuba où ils ont défini les activités prioritaires du projet. Presqu’une année plus tard, précisément du 06 au 08 novembre 1996, une nouvelle session les a rassemblés à Cabinda en Angola. Les travaux ont essentiellement porté sur la mise en place des réseaux d’institutions et de recherches chargés de mettre en œuvre le projet. En décembre 1998 à Lisbonne au Portugal, le comité scientifique international a défini les fondements idéologiques et juridiques de l’esclavage et de la traite négrière.

Entre – temps renouvelé, il a tenu une nouvelle session les 26 et 27 octobre 2015 à Cidade Velha, Cap-Vert. A cette occasion, les experts ont fait un bilan des activités du projet et ont élaboré un plan de celles à venir dans la logique de la Décennie Internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024). Les membres ont recommandé au terme des travaux « la reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle des sites liés à l’histoire de l’esclavage et appelé à un engagement des pays pour la Décennie Internationale des personnes d’ascendance africaine dans un esprit de reconnaissance, justice et développement ».

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La Côte d’Ivoire sur les traces du Bénin, du Sénégal…
Selon l’ancien directeur de l’Unesco, le Japonais, Koïchiro Matsuura dans le projet La Route de l’esclave, « le concept de « route » exprime la dynamique du mouvement des peuples, des civilisations et des cultures, celui « d’esclave » s’adresse non pas au phénomène universel de l’esclavage mais, de manière précise et explicite, à la traite négrière transatlantique, dans l’océan Indien et en Méditerranée. »

S’inscrivant dans ladite dynamique, la Côte d’Ivoire s’apprête à lancer la phase ivoirienne de La Route de l’esclave. Le président Alassane Ouatarra entend sortir son peuple de l’ignorance de cet épisode de l’histoire du continent africain.

Mieux vaut tard que jamais. Après le Togo, le Ghana, le Sénégal et le Bénin, Alassane Dramane Ouatara fait entrer la Côte d’Ivoire sur la liste des pays ouest africains ayant réalisé le projet « La Route de l’esclave ».

Maurice Kouakou Bandaman, le Ministre ivoirien de la culture et de la francophonie explique que les sites ayant un lien avec le commerce triangulaire ont été déjà identifiés. Ils sont situés pour la plupart dans les départements de Tiassalé et de Grand- Lahou.

« De l’Agneby- Tiassa jusqu’ à Lahou Kpanda, nous avons identifié une dizaine de lieux qui sont en lien avec les esclaves. On y bâtira des stèles pour de nouveaux circuits touristiques dans le pays », a –t-il fait savoir, tout heureux aux dignitaires et têtes couronnées de la Côte d’Ivoire au cours d’une réunion d’information et d’explication organisée dans la première quinzaine du mois de juin.

Le projet sera solennellement lancé le 07 juillet prochain à Lahou Kpanda.

Esckil AGBO_ @Dekartcom.net, juin 2017

Le Centre
Lobozounkpa Commune d’Abomey-Calavi (République du Bénin)
Facebook : Le Centre
Site internet : www.lecentredubenin.com
Adresse mail : lecentreinfo.benin@gmail.com
Téléphone : (+229) 62 93 29 10 – 97 29 32 00

Le Petit Musée de la Récade
Horaires d’ouverture : 10h00-12h30/15h00-18h30
Nous rejoindre / indication : Lobozounkpa (Atrokpocodji),
Première von à gauche avant le collège ˝La Plénitude˝ en venant de Cotonou.

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