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Les festivaliers qui ont pris part à la 12ème édition du festival sur le Niger, tenue du 03 au 07 février 2016 à Ségou au Mali, l’ont constaté, à l’instar du portail panafricain www.dekartcom.net: tous les sites ayant abrité les activités, courant l’événement, sont restés propres. De l’Institut Kôrè des Arts et Métiers (IKAM) au siège de la fondation « festival sur le Niger » en passant par le centre culturel Kôrè, aucun de ces lieux n’a été abandonné au ‘’soin’’ des déchets. Même les poubelles n’ont pas été laissées ; elles étaient régulièrement vidées. Ce service de maintien de l’environnement sain durant l’événement, les participants le doivent au programme ‘’Durabilité’’ du Festival sur le Niger. Il est dirigé par le Manager Culturel et Assistant administratif à l’IKAM, Bourama Diarra. Nous l’avons rencontré… Lisez notre tête-à- tête.
Interview
Dekartcom : Vous êtes le responsable chargé de la durabilité du festival sur le Niger. Parlez- nous de votre travail
Bourama Diarra : Notre mission dans le cadre de ce programme est de faire en sorte que les différents sites du festival puissent rester propres tout au long de la manifestation mais aussi qu’il y est une utilisation optimale des ressources en eau et d’énergie pendant le festival.
Pourquoi l’avoir initié ?
Nous avons constaté que de plus en plus les festivaliers songent moins à la protection de l’environnement et à la propreté de leur propre environnement, or le festival est un évènement de regroupement de masse où faire bon vivre dans un espace assaini est le mieux indiqué. Aussi, pour tout évènement comme le festival sur le Niger, il est recommandé désormais (au vu des normes internationales) de prévoir un programme qui tient compte de la propreté et la santé des humains et qui tient en compte les besoins des générations futures. Tels sont les idées qui ont prévalu pour l’initiative d’un tel programme.
Comment se manifestent les activités de ce programme festival ?
Les activités du programme durabilité se manifestent de façon permanente tout au long du festival à travers la mise en œuvre des actions de sensibilisation mais aussi d’opérations pratiques exercées par les équipes constituées pour la circonstance.
Quelle est la composition de votre équipe ?
La composition avec les tâches principales de notre équipe est la suivante :
– Equipe d’entretien globale : (repartie en 2 groupes, cette équipe s’occupe de l’entretien complète des cours des deux sites du festival le matin et le soir. Ils sont au nombre de 7 agents) ;
– Equipe d’hygiène : (elle s’occupe de l’entretien courant des toilettes tout au long de la journée. Ils sont au nombre de 4 agents) ;
– Equipe de sensibilisation et d’action pratique : ce sont des bénévoles mobilisés pour la circonstance et qui nous viennent généralement de la Jeune Chambre Internationale Ségou. Ils s’occupent de la sensibilisation des festivaliers sur l’importance de mettre les déchets dans les poubelles et s’occupent du ramassage des déchets jetés par ces festivaliers tout au long de la journée pendant le festival. Reparti en deux groupes, ils se relèvent pour ce service courant la journée ;
– Equipe d’évacuation : elle s’occupe uniquement du vidage des poubelles et de l’acheminement de ces déchets vers un dépôt de transition.
Quel bilan peut – on faire pour l’édition 2016 ?
Le bilan est positif, puisqu’on ne retrouve plus de déchets plastiques en marchant sur le site du festival, précédemment aux années passées. Aussi, les poubelles sont vidées à temps et les toilettes restent toujours propres. Bref, l’objectif recherché est en voie d’être atteint.
Etes- vous satisfaits de ce bilan ?
Je suis très satisfait du bilan et ravi de la participation et de l’engagement des membres de ma commission. J’avoue que les festivaliers ont eux-mêmes ont commencé à faire comme nos bénévoles sur le terrain en mettant les déchets dans les poubelles. Un impact visible déjà et pour lequel, nous avons espoir que ça va continuer.
Un mot pour conclure
C’est pour inviter mes compatriotes à tenir compte de la protection de l’environnement et de l’assainissement dans toutes les activités qu’ils mèneront, à analyser les risques de l’insalubrité, de prévoir les changements et d’adopter des approches innovantes d’adaptation afin qu’on puisse laisser aux générations futures, un environnement sain et convivial.
Réalisation : Esckil AGBO, envoyé spécial de Dekartcom à Ségou, avec le soutien dePartenari’Arts et Cultures
