Stromae confirme huit dates en Afrique
14 mai 2015
Omon mi (Mon enfant) d’Ousmane Alédji : Une peau neuve pour l’écriture dramatique
16 mai 2015

Joël Missèboukpo, promoteur du FESCILOM : Pour l’ascension du cinéma togolais

Au cours d’un entretien avec dekartcom, Joël Missèboukpo, promoteur du Festival de Cinéma de Lomé (FESCILOM) annonce les couleurs de la 2ème édition de son événement. Il [l’événement] se déroulera dans la capitale togolaise du 16 au 20 juin prochain avec plusieurs innovations.

Lire l’intégralité de l’interview

Dekartcom : La 2ème édition du Festival de Cinéma de Lomé (FESCILOM) que vous dirigez s’ouvre le 16 juin prochain. Faites- nous un bilan de la 1re édition.
Joël Missèboukpo : L’année dernière (2014), du 24 au 27 avril, nous avons organisé la première édition du FESCILOM et cela nous a vraiment donné d’expériences. En ce sens qu’aujourd’hui, pour parler de bilan, nous parlerons de bilan à deux temps.

En un premier temps, c’est le bilan sur le terrain, ce que nous avons fait concrètement, en matière de formations, de réalisations, de conférences et de master class. Toutes les activités inscrites au programme ont été exécutées sinon presque. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes plus ou moins satisfaits de cette première édition sur le plan de la formation, de l’information et de l’exécution de ce projet. L’autre volet, en matière de bilan, c’est le volet financier qui nous a causé d’énormes problèmes, mais on s’est dit qu’en toute chose le début est difficile et nous le prenons avec tact et fair-play. Donc aujourd’hui, nous avons mieux ménagé notre monture pour aller plus loin dans cette aventure.

Votre équipe et vous êtes en train de préparer activement l’édition de 2015. Dites- nous à quoi peut s’attendre le public togolais ?
Cette année, nous mettons plus l’accent sur les formations. En plus des formations sur lafestival de cinema de Lomé réalisation et de la prise de vue, nous avons une innovation, en ce sens qu’il a deux modules qui viennent s’ajouter à ces formations- là. Il y a la gestion du plateau de tournage, parce que les gens ne maitrisent pas souvent comment il faut gérer un plateau de tournage et la formation des journalistes critiques de films, parce que quand vous avez un œil de critique, vous savez apprécier les films qui arrivent sur le marché du cinéma local et vous savez comment ce cinéma évolue à l’échelle internationale. Et à coté de de tout cela, nous avons une surprise pour tous les Togolais et les cinéastes en particuliers.

Pour cette seconde édition, le festival du cinéma de Lomé est placé sous le thème : « CINEMA ET DROITS DE L’HOMME ». Dans ce cadre, nous ferons appel à tous les partenaires qui s’investissent dans le domaine des droits humains. Ceci pour des ateliers de formations, des conférences et colloques pour promouvoir un climat d’apaisement, surtout pendant cette période post électorales au Togo.

Les réalisateurs voulant mettre leurs œuvres cinématographiques en compétition, comment devraient-ils s’y prendre ?
Déjà, les inscriptions sont ouvertes. On peut s’inscrire physiquement au secrétariat de la radio Zéphyr à Hedzranawoé et puisque nous avons repoussé le festival, c’est alors l’occasion de rappeler que les inscriptions se poursuivent jusqu’au 31 mai 2015. C’est là que vous avez les fiches d’inscriptions et toutes les informations. Pour ceux qui ne sont pas sur le territoire togolais, ils peuvent avoir les informations sur le site internet du festival (www.fescilom.org), sur notre profil facebook : Fescilom Officiel. A partir de là, ils peuvent télécharger les fiches d’inscriptions, les remplir et nous les renvoyer avec les conditions qu’il faut. Pour ceux qui veulent nous joindre, ils peuvent le faire sur le 22 38 44 75 ou sur le 91 98 07 97 ou encore nous écrire sur info@fescilom.org

Le FESILOM a –t-il de relations avec d’autres événements ?
Parlant de contacts avec d’autres festivals,je rappelle ici que nous travaillons sous le couvert du premier partenaire du FESCILOM : le festival du court métrage de Clermont Ferrand qui se tient chaque année pendant le mois de février en France.

Ce festival a un œil assez minutieux et participe activement aux conseils, à la planification, et à l’exécution de notre festival. Aujourd’hui, nous avons des relations avec le festival de Besançon, avec également le festival d’Amiens. Donc, nous sommes en relation avec tous ces festivals, pour bénéficier de leurs apports en matière de formation et d’expériences pour notre jeune festival.

Sur le plan sous – régional, je rappelle que nous avons des relations avec le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou), le festival Quintessence à Ouidah au Bénin. Pour ne parler que de ceux-là. Moi, je pense qu’avoir ces relations, ne veut pas dire forcément des appuis financiers, mais c’est beaucoup plus des appuis en matière de conseils, de formations et des appuis en matière de relais de l’information. Et c’est à ce titre que notre jeune festival peut avoir des ailes pour voler très haut comme l’épervier.

Le Fescilom 1 a rendu hommage, à titre posthume à Abalo Kilizou, une figure de la culture togolaise. L’exercice sera reconduit cette année ?
Oui, la première édition a vu l’hommage, à titre posthume, à feu Abalo Kilizou. Mais au-delà de l’homme, nous avions rendu hommage à tous les acteurs du monde du cinéma qui sont passés de vie à trépas. Nous avons également remis des distinctions honorifiques à certaines personnes qui travaillent ardemment et depuis des années, dans le domaine du cinéma au Togo. Ces personnes ont été très contentes d’avoir eu cette reconnaissance. Nous nous sommes rendu compte qu’en Afrique, on ne rend hommage souvent qu’à titre posthume. Aujourd’hui, il faudrait que les Togolais puissent rendre hommage aux personnes vivantes et non aux personnes décédées. C’est à ce titre que nous avons rendu cet hommage aussi, à ceux qui se battent sur le plan du cinéma.

Cette année, le thème de notre festival, c’est : « Cinéma et droits de l’homme ». Et nous allons rendre hommage à certaines personnalités qui se battent dans le domaine des droits de l’homme. Je tais ces noms pour le moment. Ce sera la surprise. Vous allez les découvrir durant le festival.

Un mot aux partenaires notamment ceux financiers
Les difficultés financières, nous les avons énormément. Le comité d’organisation est prêt ? On n’est jamais fin prêt. Nous sommes à plus ou moins un mois du festival et le comité travaille d’arrache-pied avec les partenaires.

D’ores et déjà, je voudrais remercier notre premier partenaire, le festival de Clermont Ferrand qui nous soutient. Ensuite vient le ministère de la culture, qui vient d’allouer à notre jeune festival une subvention, à travers le fonds d’aide à la culture. Cette subvention est capitale pour nous. Nous remercions le chef de l’Etat pour ce soutien, le ministère en charge de la culture. Nous remercions également Togo cellulaire qui a été avec nous l’année dernière et qui nous a promis un soutien encore cette année. Nous remercions la CEET qui a également été à nos coté. Et bien d’autres sociétés dont je ne pourrais finir de faire la liste aujourd’hui. Nous souhaiterons de tous ces partenaires de mettre à notre disposition le minimum possible, pour que nous puissions faire un bon festival et que nous puissions hisser assez haut le drapeau cinématographique du Togo à l’échelle internationale.

Votre conclusion
Ensemble pour relever les grands défis qui s’imposent à nous du 16 au 20 juin dans la capitale togolaise pour célébrer pour la 2è édition consécutive le FESCILOM (festival du cinéma de Lomé).

© Dekartcom.net

Share and Enjoy !

0Shares
0 0

Comments are closed.

0Shares
0