C’est une comédienne et actrice de cinéma franco- guadeloupéenne, très talentueuse. Née en 1947 à Pointe- à – Pitre et pétrie d’expériences, elle est désignée dans le cadre de la 24ème édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (Fespaco), présidente du jury des courts- métrages. Elle, c’est Firmine Richard. Dans les locaux de l’institut français de la capitale burkinabè, ce lundi 02 mars 2015, elle s’est entretenue avec dekartcom sur le travail de son équipe.
Lisez l’intégralité de l’interview
Dekartcom : Firmine Richard, vous présidez pour cette édition du Fespaco le jury ‘’Court- métrage’’. Parlez- nous de votre équipe.
Firmine Richard : J’ai une équipe qui est derrière moi. Je n’ai pas la charge, toute seule, pour porter un jugement sur le travail des autres. J’ai avec moi une équipe de gens variés touchant de près ou de loin le cinéma. J’ai des réalisateurs, des photographes, des comédiens…
Dites- nous vos critères pour juger ou évaluer la portée des films
Nous n’avons pas de critères. Comme nous venons d’horizons variés mais toujours dans le monde du cinéma, nos critères sont différents. Mais on se retrouve tous pour porter un jugement. D’une manière générale, on observe l’émotion, la lumière, la musique, la beauté, l’esthétique du film, le dialogue, le jeu des comédiens, nos sensibilités. C’est un ensemble qui fait un beau film.
Les deux séances que nous avons eues jusque- là, nous sommes tombés d’accord sur les films. Les jugements ont été presque les mêmes sur tous les films que nous avons vus. Je crois que nous aurons une délibération qui se fera assez facile. A mi- parcours, nous sommes déjà d’accord.
Vous êtes sûrs de voir tous les films en compétition ?
(Elle sourit). Oui. Là, on a déjà vu presque la moitié. Nous en avons vingt- deux à voir. On commence à partir de 11 h et on regarde six films le matin. Après le soir, à partir de 17h, on voit les séries. Hier, nous avons regardé la première série. Il y a trois épisodes par série. Nous allons avoir deux aujourd’hui. (lundi 02 mars 2015). Donc six épisodes cet après – midi. Cela se passe relativement bien ; vite et bien.
Un mot sur vos observations
Je ne peux rien vous dire pour le moment. Nous n’avons vu que la moitié. Et quand bien même j’aurais tout vu, je ne vous dirais pas. On va attendre la fin du festival pour dévoiler le suspens. Il faut laisser le suspens se faire.
Avez – vous des difficultés en accomplissant cette mission du Fespaco
Non. Se retrouver dans le cadre d’un festival, c’est toujours un moment intéressant, un moment festif. Quand je suis arrivée, je vois beaucoup de personnes que j’ai eu l’occasion de rencontrer dans d’autres festivals. Ce sont des lieux de rencontre. Et en plus, c’est une manière de rencontrer son public. Nous avons eu l’occasion de voir beaucoup de films dans un laps de temps bien défini. C’est plus intéressant. C’est un boulot mais ce n’est pas contraignant. On a l’opportunité de voir tous ces films parce que, tous ne seront pas distribués ; on n’aurait peut- être pas l’occasion de les voir ailleurs. Donc, c’est une opportunité.
Votre avis sur l’organisation du Fespaco 2015
Je ne dirai pas que c’est bien, bien. Il y a des couacs. On va dire que c’est une année spéciale parce que Ebola, parce que transition… Mais nous, nous [membres du jury] ne sommes pas dans un hôtel formidable. On aurait pu nous trouver un autre hôtel. Tout le monde se plaint. Mais nous nous organisons. J’ai une équipe sympathique. Le visionnage se passe dans la bonne humeur. Nous faisons le travail parce que nous sommes contents d’être là.
Un mot pour conclure
Nous avons de très beaux courts- métrages. Nous voyons ainsi l’évolution du cinéma africain. Nous espérons que parmi nos jeunes réalisateurs, nous allons avoir le grand réalisateur prochainement.
Réalisation : Esckil AGBO/ Envoyé spécial à Ouagadougou