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FITMO 2021-Restitution : 4 histoires contées à travers les ombres

Restitution de l'atelier théâtre d'ombre. Crédit photo: Tognidaho

Au terme du séminaire de formation qu’ils ont suivi dans le cadre de la 18ème édition du festival international de théâtre et de marionnette (Fitmo), les participants ont offert au public un spectacle qui a fait parler les ombres.

Durant quatre jours, Hubert Jégat, auteur, metteur en scène, et Grégoire Charbey, plasticien et marionnettiste, ont animé un atelier de formation avec six acteurs culturels burkinabés sur les techniques de création d’un théâtre de l’ombre dont la restitution a été faite, lundi 25 octobre dernier, dans les locaux de l’espace Gambidi au Burkina Faso. Cet atelier a été organisé dans le cadre de la 18ème édition du festival international de théâtre et de marionnette (Fitmo).

Durant quatre jours, les formateurs ont conduit les participants à toucher et expérimenter la réalité de cette discipline mère du théâtre. Au cours de ces quatre jours, les participants ont créé quatre histoires. Il s’agit de courtes histoires imaginaires et qui ont égayé le public.

La première parle d’une fille qui, en raison de ses soucis, reçoit des conseils et des livres de la part d’un ami qui a pour but de l’introduire dans une secte. La seconde parle de l’hyène qui veut attaquer une proie, mais qui fut dissuadé. L’avant-dernière histoire raconte l’actualité des peuples par rapport aux menaces des terroristes. Il s’agit ici d’un village où il fait bon vivre, mais un jour, les habitants furent massacrés et tués par des terroristes. La dernière histoire est une imagination qui parle de la magie. C’est un extraterrestre qui vient sur terre pour pondre un œuf et repartir. L’œuf a été présenté au public par la personne qui anime cette ombre.

« A travers cet atelier, j’ai eu le privilège de rencontrer les réalités de ce domaine et la première chose est d’intégrer ses sentiments à travers ces personnages. C’est une belle expérience pour moi et j’ai pu corriger mes lacunes. Je vais continuer d’autres expériences dans ce sens », a confié Sinaré Kaidiatou Ouilma, participante. Le personnage qu’elle a animé dans la quatrième histoire n’est pas une ombre. « Je me retrouve dedans parce que je dois amener le public à comprendre l’histoire », a expliqué Sinaré Kaidiatou Ouilma. De son côté, Aimé-Pasteur Maskemdé, participant à cet atelier, pense que ce théâtre s’adresse à tout public. « Mon ambition est de développer ce type de théâtre. Je pense que c’est bien pour un  acteur de se cacher derrière un écran par rapport à l’image et de dire ce qu’il en pense », a-t-il précisé.

Cette séance de restitution s’est déroulée dans une bonne ambiance au niveau du public. Cette ambiance a été témoignée à travers les tonnerres d’applaudissement après chaque histoire. Ces histoires sont contées à travers des paroles, de la comédie et autres jeux d’acteurs. Des histoires très courtes, mais riches en émotions. Certes, la salle est éclairée par la lumière du jour, mais les ombres projetées sont claires et on pouvait voir également les gestes. La mise en scène de ces histoires prouve la qualité des notions qu’ils ont apprise lors de la formation.

Théâtre ancestrale

Hubert Jégat, formateur de l’atelier. Ph: Tognidaho

Le théâtre de l’ombre est une forme de théâtre ancestrale, un théâtre de lumière. A partir des personnages créés, ce spectacle permet de « projeter des ombres sur un écran qui peut être une paroi, un tissu ou autre matière. C’est une forme de spectacle qui est simple et qu’on retrouve sur tous les continents », a fait remarquer Hubert Jégat. Cette simplicité, selon lui, se remarque à travers la technique de mise en scène. C’est une technique qui peut s’inventer en permanence.

« C’est un théâtre qui fait appel à l’imaginaire, au merveilleux voire au fantastique. A travers cet atelier, nous avons demandé aux participants de choisir des histoires courtes à travers des contes et blagues qui mettent en scène des animaux ou autres types de personnages », a expliqué le metteur en scène avant d’ajouter : « Ce n’est pas possible de le faire avec des comédiens parce que ces derniers doivent mettre des costumes et cela crée beaucoup plus de dépenses ». Pour la première journée de cet atelier, les participants ont reçu des notions telles que la technique de gestion d’une ombre. Ensuite, ils ont appris la technique de fabrication des lumières nécessaires, les objets, quelques techniques d’articulations, les contrôles, les tiges. Les personnages, lumières et décor utilisés lors de cette restitution ont été créés en deux jours.

Julien Tohoundjo, Dekartcom Ouaga 2021

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