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Festival Hip-hop à Le Centre : La sixième édition de DALAH’SH ouverte avec le label CCC

Cotonou City Crew (CCC)

La sixième édition du Festival Dahomey land Hip-hop show (DALAH’SH) se déroule depuis mercredi 18 août 2021 au complexe artistique et culturel Le Centre à Lobozounkpa. En acte 1, elle a reçu le label Cotonou City Crew (CCC) créé par des artistes et qui dure depuis bientôt deux décennies en dépit de toutes les conjonctures.

Un groupe d’artistes au Bénin, notamment hip-hop, qui a traversé le temps depuis 17 ans. Des artistes qui eux-mêmes, montent un label et l’entretiennent par leur propre politique depuis fort longtemps au Bénin. Quel est le secret de Cotonou City Crew (CCC) ? La jeune génération d’artistes du monde hip-hop au Bénin a eu l’occasion d’en savoir un peu, dans la soirée du mercredi 18 août dernier. L’occasion leur a été offerte sur le Festival Dahomey land Hip-hop show (DALAH’SH). C’est la soirée rencontre d’échanges inscrite en première activité dans l’agenda de la sixième édition de ce festival à Le Centre. « Le choix du CCC parce que c’est un label qui a perduré et il est important d’en tirer beaucoup de savoirs. Ils – les membres de ce groupe, ndlr- ont été confrontés à des pièges, à des erreurs  […]  Des artistes qui mettent un label sur place et qui dure dans le temps, c’est un succès. Je pense que les jeunes doivent s’en inspirer. On les a invités pour débattre de tout ça », a expliqué Auré Kama, membre du comité d’organisation du festival.

Des secrets du CCC

A cette soirée, Amir El présidente, Bsyd, Dac et Nasty Nesta ont, à cœur ouvert, parlé de leur parcours et expérience CCC au public. C’est dans un format question-réponse. CCC est né dans une vision de créer un style et une couleur de musique Hip-hop différents ; pour porter une identité ; pour redorer l’image noire que les Béninois avaient du hip-hop comme une musique des délinquants, … Certes, les porteurs de ce label reconnaissent qu’à un moment donné ils ont été infidèles à leur principe de base en voulant satisfaire tout le monde mais se disent fiers d’avoir reconnu leurs erreurs et de s’en être relevé. « On perdu deux ou trois ans à faire une musique qui ne nous représente pas, cherchant à faire plaisir aux autres. On a perdu beaucoup de fans mais heureusement, on a repris », raconte Amir El présidente. « Aujourd’hui, le bilan est positif », se réjouit Nasty Nesta. Et comment ! « Le secret, c’est le label avant tout. On a tous des égaux mais quand l’intérêt du groupe est en jeu, c’est ça qui passe d’abord », rapporte Nasty Nesta. « Le secret, c’est aussi que chacun de nous veut le succès de l’autre. Il n’y a pas de jalousie à ce niveau », ajoute Amir. Les quatre invités de CCC ont prodigué, à partir de leurs expériences, beaucoup de conseils aux jeunes du monde artistique en général qui constituent une cible prioritaire du festival DALAH’SH.

DALAH’SH, une aubaine pour les jeunes artistes

« DALAH’SH est un festival international de musique hip-hop et de toute musique dérivée du hip-hop qui permet aux jeunes talents confirmés comme en herbe de pouvoir faire matière sur scène aux côtés d’autres stars parce qu’on n’a pas la chance aujourd’hui de remarquer que de très jeunes talents puissent côtoyer de grands artistes sur scène », rappelle Auré Kama. Cette année, outre le rendez-vous avec CCC, il y a l’atelier de réflexion organisé sur le thème « Industrie musicale au Bénin : Repensons le mécanisme de développement et les sources de revenus dans la musique » ; la rencontre « Débat libre de l’art urbain (réservé aux professionnels) » et le concert de clôture qui a lieu samedi sur la scène de Le Centre. Tout ceci pour également « permettre à la jeunesse excentrée de la ville – Cotonou, ndlr- de pouvoir vivre aussi des festivals de ce genre », souligne Auré Kama.

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