Dine Arekpa : « Je suis un self-made-man culturel »

Dine Arekpa est un jeune comédien, metteur en scène et  président  de l’association Sika Culture, depuis près de dix ans.  En décembre 2014, il a, de nouveau révélé, son savoir – faire  en la mise en scène théâtrale.  Ceci en travaillant sur La rencontre, une écriture de Sophie Aguille, lors de la 2^ème édition de  Embuscades de la scène. Dans cet entretien,  il en parle.

Lire ici ses propos

 

Dekartcom : Bonjour,  vous  avez mis en scène La rencontre à la dernière édition de  Embuscades de la scène.  Votre spectacle a  retenu l’attention des spectateurs. Dites- nous,  comment le travail a été fait ?

Dine Arekpa : Je suis dans la mise en scène théâtrale depuis 15 ans. J’ai commencé tôt, trop tôt me direz-vous… C’est dire que j’ai quand même capitalisé pas mal d’expériences en la matière… Mais je continue de découvrir et d’apprendre… Durant le travail, les deux comédiennes du spectacle ont été sollicitées sur d’autres fronts artistiques; j’ai donc subi des contre- temps, des indisponibilités de nous tous, à commencer par moi-même. Cependant  l’encadrement proprement dit s’est bien déroulé.

 

Dans la représentation de cette pièce, outre la mise en scène, vous avez joué en qualité de  comédien. Pourquoi ?   

Il faut dire qu’à l’origine, de 1999 à 2003, quand on était encore au collège, je jouais dans mes mises en scène. Après quand Sika Théâtre est né en 2004, j’ai décidé de me consacrer à la mise en scène. Mais depuis 2009 par moment pour pallier l’indisponibilité de certains de mes comédiens, il m’arrive d’évoluer avec les autres.

 

 

Sur scène,   votre comédienne Mireille Gandébagni, dans le rôle de Marguerite  a bien fumé, de  sorte que les spectateurs   réalisent qu’elle prend assez de plaisir à le faire, c’est-à-dire à fumer. Pensez- vous que cette mise en scène réclame autant de fumée sur scène? Il n’y a pas eu d’abus  à son niveau ?

Avant de répondre à cette question, j’aimerais saluer ici la fidélité et le talent de ma comédienne Mireille Gandébagni qui a incarné le personnage Marguerite. Vous savez, il n’y a pas de norme et donc pas d’excès ou d’abus pour le prototype d’individu que représente Marguerite… C’est ma vision.

 

Parlons du décor de ce spectacle. Dine Arekpa,  dites- nous les raisons de sa sobriété.

Il faut dire qu’en 2008 au moment où j’ai décidé de mettre en scène cette pièce, c’était ma première expérience avec un texte d’auteur autre que moi. J’ai alors choisi et ça n’a pas changé bien que  je l’ai créée et recréée à maintes reprises,  j’ai représenté le spectacle conformément aux didascalies du texte, c’est-à-dire les instructions de l’auteur. C’est mon choix et je l’assume…

 

Vous avez bénéficiez d’une formation en mise en scène théâtrale au cours de cette édition de Embuscades de la scène,   dites- nous un mot sur le déroulement.

La formation a été faite dans une bonne ambiance. Le thème était lié à la démarche du metteur en scène dans le théâtre sobre… Elle  s’est déroulée en en deux phases : la phase  théorique (nous sommes partis de la définition du metteur en scène  pour aboutir à la démarche que doit adopter le metteur en scène dans le théâtre sobre).

 

La phase pratique,chaque metteur en scène a répété avec un de ses comédiens, ce qui a permis à la formatrice  Carolle Lokossou de faire des observations sur la méthode de travail.   Vu l’esprit de partage qui a  animé la formatrice, j’ai bu à une excellente source et je continue de m’en régaler.

 Aviez – vous suivi d’autres formations, puisque vous avez dit  au début de l’entretien que  vous êtes dans la  mise en scène théâtrale, il y a environ  15 ans ?

 

Je suis ce qu’on peut appeler un self-made-man culturel. J’ai presque tout appris de moi-même.

Merci

 

Réalisation : Inès MISSAINHOUN