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Colloque _ Ségou 2016 : Débats autour des atouts du hip hop dans la cité

La fondation « Festival sur le Niger » dans le cadre de l’édition 2016 de son événement annuel, a organisé les 04 et 05 février 2016, au Centre Culturel Kôrè, un colloque sur le thème « Jeunesse et citoyenneté », ayant réuni un parterre d’intellectuels venus d’Afrique et du monde.

Le colloque annuel de Ségou ouvre un nouveau chapitre en s’intéressant aux rôles, défis et atouts de la couche juvénile dans le processus de développement d’une nation. Le thème « Jeunesse et Citoyenneté » choisi pour la douzième édition, bien qu’il ait été étendu sur six communications, animées, chacune, par des spécialistes, se concentre sur la qualité, le type de jeunes à mettre au service du développement des Etats.

Colloque _ Ségou 2016 Débats autour des atouts du hip hop dans la citéDes différentes communications, on retient de manière globale que la citoyenneté de la jeunesse doit être tributaire à la culture des vertus (civisme, honnêteté…), à la conquête et à la pratique de l’autonomie sociale ; les jeunes doivent se doter d’une vision du monde et d’une capacité à s’exprimer, à s’engager pour le décollage économique de leur cité.

Les débats ont essentiellement tourné autour du hip hop, un rythme musical, né vers la fin des années 70 aux Etats Unis et qui, selon le chanteur et ‘’mouvementiste’’ burkinabé Smokey, avait favorisé la veille citoyenne et permis le succès de nombre de combats.

C’est un « lieu de formation et de négociation d’identité », pense Dr Jenny Mbaye,spécialiste des questions d’économie culturelle urbaine à City University de Londres. Elle appuie ainsi, Rubin, qui en 2004 considère le hip hop comme « une écriture de la voix inscrivant un discours de l’ordre du politique au sein des pratiques artistiques ».

Les rappeurs, retient le colloque, sont donc des acteurs qui agissent pour non seulement la stabilité politico- sociale, par ricochet, le développement. Ce sont des patriotes, précisent Mamadou Ndiaye et Ibrahima Wane, respectivement, ingénieur financier au Mali, et professeur de littératures et civilisations africaines de l’Université Cheikh Anta Diop (Sénégal).Par leur musique, ils critiquent et dénoncent les fossoyeurs de l’économie nationale tout en proposant des solutions idoines et durables.

Il est donc nécessaire de porter vis – à – vis de ces musiciens, un regard nouveau, dépourvu de toute considération perverse.

Esckil AGBO, envoyé spécial de Dekartcom à Ségou, avec le soutien dePartenari’Arts et Cultures

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