Les artistes plasticiens Nazanin Pouyandeh et Meschac Gaba ont procédé ce vendredi 03 février à l’ouverture de leur exposition au <<Centre>> de Lobozounkpa dirigé par leur collègue Dominique Zinkpè. Ladite exposition s’étendra jusqu’au 1er avril 2017.
Le vernissage des œuvres des deux artistes plasticiens a démarré avec une <<déambulation>> des perruques de Meschac Gaba, lesquelles sont les fruits de quatre années de durs labeurs. L‘artiste révèle avoir été influencé dans la confession de ses premières perruques par les gratte-ciels lors de sa visite à New-York. Quant aux autres, regroupées dans sa collection dénommée<<Ma va>> ; il s’est inspiré de la ville de Cotonou.
Il explique que ces différentes œuvres lui permettent d’amener l’art aux populations qui ne sont pas, la plupart du temps, réceptives aux activités des artistes béninois ou ceux des autres pays.
En dehors des perruques, Meshac Gaba expose également une pièce titrée<<détresse>>composée, essentiellement de phares de voiture. L’œuvre met en exergue les difficultés auxquelles font face les hommes dans leur quotidien. Il présente aussi <<Mon Jardin>>, composé de six peintures constituant les fleurs de son jardin. Des fleurs qu’il achoisies pour leur vertu thérapeutique comme le << Kpatiman>> et la feuille <<misère>>. Il faut noter que Meschac Gaba à travers ses œuvres interroge le monde de l’art et ses représentations sur des questions de l’identité africaine.
Nazanin Pouyandeh, artiste peintre iranienne a réalisé des toiles de petits formats en référence à la tradition du portrait africain. Arrivée en Afrique (Bénin) pour la première fois pendant la semaine de la célébration du <<Vodoun>>, elle a fait plusieurs rencontres au bout desquelles, elle a découvert nombre d’objets d’arts traditionnels (recardes, masques Guèlèdè…) du Bénin qui lui ont permis d’obtenir des modèles pour la réalisation de ses portraits.
Les peintures de Nazanin Pouyandeh sont réalisées sur trois plans. Le premier prend en compte le personnage, le second représente des objets symboliques et sur le fond de la toile apparaissent des motifs de pagnes ou de paysages. Sont également exposées plusieurs œuvres inspirées des affiches de propagande, des films, des peintures anciennes et des rencontres humaines. A travers ses différentes œuvres, l’artiste fait osciller l’histoire et appelle à voir un monde entre réalité et fiction.
Inès KOUAGOU (Collaboration)
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