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A LA DECOUVERTE DE LA SAMBA: Interview de Leni Vasconcellos

Depuis environ quatre ans, cette artiste brésilienne réside au Bénin et valorise la samba de Roda. Née à Rio de Janeiro, Leni Vasconcellos fait ses premiers pas sur scène dans les années 80. Rencontre.

Dekartcom : C’est quoi la Samba ?
Leni Vasconcellos : la Samba est une musique binaire à deux ou quatre temps, née au Brésil, dans les bidonvilles de Rio de Janeiro au début du XX° siècle. Elle est basée sur une composition rythmique syncopée, issue d’un mélange entre les traditions des noirs Africains amenés en esclavage dans les plantations, celles des indigènes et celles des colons Européens.
Dekartcom : Pourquoi avoir choisi de faire de la Samba ?
Leni Vasconcellos : C’est tellement naturel de jouer au rythme de ses origines. Partout au Brésil, la Samba règne. J’ai grandi sous l’influence de cette musique qui reflète ma culture. En plus, elle offre plein de facettes à découvrir : à partir de la Samba originale, de nombreux sous-genres, plus ou moins récents se sont construits.
Cependant, je ne suis pas attachée qu’à cela et je joue aussi des rythmes d’Amérique centrale.
Dekartcom : Qu’est-ce qui vous a amené au Bénin ?
Leni Vasconcellos : Mon objectif est de valoriser la culture de mon pays. J’ai couru l’Allemagne puis le Cameroun, où j’ai participé plusieurs fois au festival « Jazz sous les Manguiers ». Après le Cameroun, j’ai résidé au Togo pendant cinq ans et depuis environ quatre ans, je suis au Bénin. Quand je suis arrivée, j’ai constitué un nouveau groupe qui m’accompagne dans un rythme Samba. Il est composé de musiciens béninois expérimentés et pétris de talent. Mon objectif est de faire connaître la Samba au monde en général et à l’Afrique en particulier. La Samba est un mélange de la tradition noire et de la tradition Européenne. C’est un rythme qui concerne aussi bien les Africains que les occidentaux.
Dekartcom : Est ce que c’est la musique qui occupe tout votre quotidien, ou avez-vous une activité parallèle ?
Leni Vasconcellos : J’aime le monde artistique en général, c’est un monde de création et de rêve très vaste. Du coup, j’essaye de toucher à tous ses aspects, je ne veux pas me cantonner à la musique même si je l’adore. Je n’ai jamais étudié la peinture et pourtant je dessine et je peins. J’ai aussi travaillé dans le monde du journalisme pendant quinze ans, en tant que graphiste. J’ai commencé avec des périodiques. Ensuite, je me suis mise à illustrer des journaux d’agence de pub. Aujourd’hui, je conçois moi-même mes affiches de concert.
Dekartcom : Le samedi 25 janvier, vous êtes sur scène à l’Institut Français de Cotonou…
Leni Vasconcellos : En effet, et j’ai hâte. Je ne serai pas seule sur le podium, plusieurs artistes béninois partageront la scène avec moi. Ifè sera présente, par exemple : c’est une grande danseuse contemporaine béninoise. Elle viendra faire un morceau sur un rythme brésilien. Je m’arrête là, mais la soirée réservera d’autres surprises.
Dekartcom : Mot de fin
Leni Vasconcellos : Mon séjour en Afrique m’a beaucoup apporté et j’ai bien envie de continuer. Je tiens à remercier ce continent et ses habitants qui m’inspirent.

Déodate VIOSSIN

 

 

©2014/www.dekartcom.net

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