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Université d’Eté des Arts du Bénin_ Marie Sachet : « Les participants n’ont pas pris la formation à la légère»

Marie Sachet , Chargée de Projets à Arterial Network. Crédit photo: Dekartcom

Marie Sachet est une Française de naissance. Mais elle ne vit pas en tant que telle en France. Tombée sous le charme de l’Afrique, elle y travaille depuis plusieurs années. A l’université, elle a étudié les sciences politiques mais aujourd’hui, elle exerce dans la sphère des arts et cultures. Recrutée au poste de Chargée de Projets à Arterial Network, elle passe la majeure partie de son temps dans les ateliers de formations, les renforcements de capacités d’acteurs culturels. Le montage/gestion des projets culturels est sa spécialité et elle en a encore donné la preuve à la première édition de l’Université d’Eté des Arts du Bénin, tenue du 05 au 10 septembre 2016 à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA), sise à Porto- Novo. Dans cette interview accordée au site dekartcom, elle fait le bilan de son séjour dans la capitale béninoise.

Lisez l’interview

Dekartcom : Vous avez pris part à la première édition de l’Université d’Eté des Arts du Bénin, en qualité de formatrice. Dites- nous ce qui vous a motivé à vous rendre à Porto- Novo ?
Marie Sachet : Je suis venue soutenir l’organisation de cette université d’été. Arterial Network a un programme de gestion culturelle dans tous les pays où nous avons des affiliés. Le Bénin n’est pas un affilié officiel d’Arterial Network mais comme l’envie d’organiser cette université d’été rentrait dans le programme de gestion culturelle, Arterial Network a décidé de soutenir. Je suis donc venue en tant que représentante d’Arterial Network pour être une des formatrices de cette université, ma spécialité étant la gestion de projets , j’ai assuré les modules sur cet aspect.

Parlez- nous du contenu de votre échange avec les participants ?
J’ai donné une introduction un peu générale. Qu’est-ce que la gestion de projets ? Ses valeurs, son intérêt et pourquoi, il faut l’utiliser ? J’ai aussi tenté d’insister sur l’inter connectivité des choses quand on commence un projet ; la nécessité de bien comprendre les conséquences de notre projet pour savoir si on a fait le bon choix ou pas. On a fait des exercices pratiques sur la gestion de projets. La définition du projet, le contexte du projet, son approche et quelles sont les activités qu’on voudrait faire, combien cela coûterait et aussi les risques.

Vue d'en haut de la salle de formation. Crédit photo: Dekartcom

Vue d’en haut de la salle de formation lors des cas pratique. Crédit photo: Dekartcom

On a fait un cas pratique de la 2ème édition de l’université d’été qui se tiendra l’année prochaine. Les participants ont travaillé en groupes sur ce projet et chaque groupe a fait une synthèse à travers une présentation orale.

Y a-t-il des éléments qui sont indispensables à la gestion d’un projet culturel ?
Oui. Il faut d’abord dire qu’Arterial Network a élaboré des manuels qui sont très utiles. Je pense que le plus important, c’est l’étape de préparation. C’est surtout sur cet aspect qu’on a travaillé. C’est bien de comprendre son contexte et surtout de bien définir ses objectifs. Si on n’a pas bien compris son contexte, si on ne sait pas où on va, on peut facilement se perdre en route…C’est important parce que tous les projets paraissent initialement de bonnes idées mais elles ne le sont pas forcément. Il faut comprendre son contexte, voir à quel besoin le projet répond.

Votre échange s’est étendu sur plusieurs séances. Vous avez été la formatrice qui s’est le plus entretenue avec les participants. Qu’avez- vous remarqué en eux ?
C’était un grand groupe. C’est ce qui peut être un peu négatif. Mais malgré la grandeur du groupe, tout le monde a été, quand même, plus ou moins, très concentré, très studieux et très déterminé. Cela a été très agréable de savoir que les gens étaient vraiment à l’écoute. On sent qu’ils avaient tous soifs de connaissances. Ils n’ont pas pris la formation à la légère, tout le monde était bien motivé ; ils ont posé de bonnes questions. On sent la passion pour ce qu’ils font malgré les difficultés et cela, c’est déjà encourageant. Cela prouve qu’ils ont vraiment besoin de la formation. C’est un honneur d’avoir un groupe comme ça. C’était vraiment un groupe très motivé.

Propos recueillis par Esckil AGBO

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