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Mali/ JMCA 2018 : Une table ronde pour (re) définir la citoyenneté africaine

Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro- descendante (JMCA).

Le gouvernement malien a organisé le mardi 23 janvier 2018 une table ronde sur la promotion de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine. L’activité entre dans le cadre des manifestations officielles de la première édition de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro- descendante (JMCA).

La rencontre a connu la participation de plusieurs Ministres africains de la culture. La Malienne N’Diaye Ramatoulaye Diallo avait autour d’elle ses collègues du Burkina Faso, du Congo, du Niger et du Sénégal. Ensemble, ils ont formé le collège des principaux panélistes de la discussion.

En effet, le premier objectif de cette table ronde est d’ouvrir à ces responsables ministériels une tribune d’échange et de partage d’expériences sur la promotion de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine adoptée le 24 janvier 2006 à Khartoum.

En dehors des Ministres, ont également pris part aux réflexions des Experts de l’Unesco et de plusieurs autres institutions culturelles. L’Union Africaine était aussi à ce rendez- vous, via la présence de nombre de ses cadres et spécialistes des questions culturelles.

Heureuse d’accueillir à Bamako ce parterre de personnalités culturelles du monde entier, la Ministre malienne de la culture s’est confondue en remerciement. N’Diaye Ramatoulaye Diallo, au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux a fièrement manifesté sa satisfaction de voir autorités et Experts s’unir pour réfléchir sur le devenir de l’Afrique.

Au Président du Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels (RAPEC), John Dossavi, initiateur de la JMCA, elle a exprimé toute sa reconnaissance.

Revenant sur la JMCA elle déclare : « lorsque la même culture est partagée par des peuples, elle leur offre un excellent moyen d’expression et de collaboration pour le développement. L’Afrique souhaite déployer l’échine pour se dresser face aux notions dictées du développement en s’ancrant avec un esprit endogène dans nos cultures, nos croyances et notre intelligence. Nous avons eu, hors de nos frontières, des chantres de l’afro-pessimisme. Nous avons dans nos frontières les raisons d’exalter un afro-optimisme que des écrivains, comme Felwine Sarr du Sénégal, conceptualisent aujourd’hui. Nous décideurs, il nous appartient d’y adhérer en offrant des tribunes de développement de ces concepts. C’est en cela, que l’initiative de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante est une opportunité pour lever les contrastes éventuels entre les idéaux d’hier et ceux d’aujourd’hui. C’est aussi une occasion unique pour l’Afrique de s’assumer en engageant l’indispensable campagne de ratification de la Charte de la Renaissance culturelle africaine…

Cela nous permettra de tracer les bases de la célébration de la Culture africaine et afro-descendante partout dans le monde. Il ne s’agira pas pour nous de standardiser cette célébration, mais bien d’en faire un concept hétéroclite, qui malgré tout, aura une belle harmonie sur le continent et ailleurs.».

La table ronde pour évaluer l’impact de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine

Des 55 pays que compte l’Afrique, il n’y a que douze qui ont ratifié la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine. Soit 21,81%. Avec ce faible taux de ratification, l’impact serait insignifiant, ont analysé les participants à la table ronde.

« Il est urgent que le continent africain prenne son destin en main », pense Adama Samassékou, Président de la Commission malienne d’organisation de la 1ère édition de la JMCA. Selon lui, la JMCA est l’un des moyens sûrs pour y parvenir. Il propose, à cet effet que les Etats africains implantent cette célébration dans le quotidien de leurs populations pour que « la culture hydrate les relations entre les peuples. ».

En clair, grâce à cette table ronde, les participants ont compris que l’Afrique a encore du chemin à parcourir pour conquérir par sa culture, ses patrimoines le monde entier. C’est donc une rencontre qui, sans doute assainira l’impact de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine, par ricochet l’édification de la citoyenneté africaine.

Esckil AGBO

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