Le graff, art de la rue, a rendez-vous avec le Bénin

Du 8 au 17 novembre 2013 aura lieu la deuxième édition du festival Regraff : le premier festival international de graff du Bénin. Entre performances et ateliers de formation, le festival se déroulera dans trois villes différentes : Cotonou, Porto-Novo et Ouidah.

A Paris, il faut compter huit heures d’attente pour admirer l’exposition de street-art « Tour 13 ». A Londres, les graffs de l’artiste Banksy se négocie à des centaines de milliers d’euros. Partout dans le monde, le graffiti commence à être reconnu comme un art à part entière. L’idée de l’artiste plasticien Rafiy Okefolahan est d’intégrer le Bénin dans ce mouvement artistique d’ampleur internationale.
L’initiateur du projet l’a bien compris, le graff est un art qui se construit autour de la rencontre de jeunes issus du monde entier, c’est la raison pour laquelle il a réunit pour cette deuxième édition des professionnels venus d’Afrique de l’Ouest, de France et de Suisse. Parmi eux de célèbres graffeurs : le parisien Da Cruz, le sénégalais Docta ou l’ivoirien Max de Campos. Ainsi Rafiy a beaucoup voyagé « J’ai rencontré dans mon parcours beaucoup d’artistes qui sont des graffeurs, j’avais envie de partager cela avec des jeunes béninois, j’ai pensé que ça serait bien de réunir des jeunes et des artistes reconnus. Inviter des graffeurs internationaux, c’est aussi une occasion de leur faire découvrir le Bénin et sa culture ».

 

Festival Regraff : le premier festival international de graff du Bénin

Si l’objectif principal est de créer un creuset d’échange, de partage et d’action entre les expressions artistiques de graffiti et la jeunesse, le festival a beaucoup d’autres ambitions : promouvoir le domaine du graff comme un art à part entière, sensibiliser les population à travers des messages éducatifs, participer à l’embellissement de la ville et outiller les jeunes graffeurs pour leur permettre de mieux réaliser leurs projets.

Le festival installe son village au centre culturel « Artistik’Africa », situé dans le 13ème arrondissement de Cotonou. Au programme : des performances de graffeurs reconnus, des ateliers de formation pour les jeunes béninois, des projections de films sur le domaine. La particularité du graffiti est d’être un art urbain, en outre démocratique. Ainsi le festival descendra dans les rues de Cotonou, Porto-Novo et Ouidah pour aller à la rencontre de la population.

 

Ce festival, qui n’en est qu’à sa deuxième édition, a pour ambition de prendre de l’ampleur, afin de devenir un rendez-vous incontournable au Bénin et dans le monde. Ceci étant, il deviendra un véritable outil oeuvrant pour le développement artistique, mais aussi politique, démocratique.

Camille Aimée Malplat – stagiaire /Dekartcom.net