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Jeunes talents Hip-Hop au DALAH’SH FESTIVAL : Une résidence de création transformative

L’ambiance est conviviale. Le respect est mutuel. Les regards sont habités. Les talents s’imbriquent et se complètent. Chanteurs, rappeurs, beat-makers se donnent le change. C’est dans cette atmosphère émulatrice de créativité, que la résidence de création du DALAH’SH FESTIVAL se déroule depuis plusieurs plusieurs semaines au coeur du Centre de Lobozounkpa. Le programme vise à façonner de jeunes talents hip-hop, à les préparer pour leur métier d’artiste mais avant pour une performance remarquable lors de l’événement phare. De l’évolution manifeste de leurs compétences à la maîtrise de la scène, chaque étape de cette résidence se déroule avec une intention aiguisée vers l’excellence.

Nourrir le feu créatif avec des mentors du Hip-Hop
Des artistes de renom et établis ont été sollicités pour travailler avec ces jeunes talents. Notamment Jay Killah, Amir El Presidente, Gopal Das Les lameur et Yanic Tchaou. Ceux-ci les ont entretenu à partir de leurs parcours respectifs, de leurs connaissances de la scène locale béninoise et internationale, de leur vision du métier d’artiste, d’orientations thématique et esthétique spécifiques.


Jay Killah et Gopal Das Les lameur se sont appesantis sur le travail d’écriture, de la forme au fond, de la manière de rendre à la précision du choix des mots, en passant par l’intention émotionnelle à atteindre jusqu’au ton de leur propos.


La gestion scénique a été aussi un axe précieux abordé avec ces jeunes talents. Et en plus des autres, c’est Amir El Presidente qui a pris le temps de les entretenir dans ce sens. En plus d’offrir un aperçu franc au sujet des réalités du métier d’artiste au Bénin de nos jours ; il leur a fait part de ses satisfactions, de ses craintes, de ses recommandations et propositions pour leur permettre d’affiner avec plus de justesse leurs interventions.


En ce qui concerne Yanic Tchaou, son travail s’est essentiellement tenu avec les beat-makers. Processus articulé en plusieurs phases : écoute d’une part du travail des jeunes talents qu’il a coaché et mise en commun. A travers son sens de l’ingéniosité, de la récupération, de la réutilisation des matières mises à sa disposition, Yanic Tchaou a permis aux jeunes beat-makers participant à cette résidence d’ouvrir leur champ d’audace, d’aller plus loin dans leur imaginaire et d’appréhender de nouveaux possibles en termes de sampling, de remix, de précision du mixage, de mastering. Un travail technique qui leur a permis de revisiter les propositions de beats qu’ils ont été amené à composer pour leurs pairs rappeurs et chanteurs.

Fusion des anciens et des nouveaux
L’objectif ultime de cette résidence est la performance des jeunes talents sur la scène du DALAH’SH FESTIVAL. C’est là que tout converge, où leur progression et leur apprentissage seront mis à l’épreuve devant un large public et des experts du hip-hop. Un élément unique de cette préparation est la revisitation des classiques de la musique hip-hop béninoise. Mamba Noir, groupe légendaire à l’origine du projet, explique que cette approche vise à ancrer les jeunes artistes dans les racines tout en les incitant à innover. Leur apprendre à tisser leur toile à partir des fondamentaux de l’ancienne corde. Leur permettre de se cultiver, de plonger dans ce qui a existé, d’affûter leur connaissance locale du hip-hop tout en leur permettant de conserver et bonifier les codes de leurs influences respectives.

Façonner des artistes complets
La résidence ne se limite pas à l’aspect artistique. Présente durant les séances de travail, Marion Hamard, Directrice du Centre, souligne l’importance de forger une cohésion au sein du groupe, de guider leur relation avec l’art, et de les aider à définir des objectifs de carrière alignés sur leurs aspirations. Les chanteurs, rappeurs et beat-makers sélectionnés pour cette édition reflètent une diversité de talents qui sont tous soumis à un processus d’affinage pour créer des artistes polyvalents.

Au-delà de la Création
La résidence ne vise pas seulement à former des artistes accomplis, mais aussi à leur fournir des outils pour naviguer dans l’industrie du hip-hop. La formation va au-delà des compétences artistiques pour inculquer des valeurs de ponctualité, de cohésion d’équipe et d’autodétermination.

En définitive…
La résidence de création du DALAH’SH FESTIVAL, en révélant les talents cachés et en affinant ceux déjà présents, se présente comme un terreau fertile pour la prochaine génération d’artistes hip-hop béninois. Les jeunes talents qui y prennent part sont en train de se transformer sous les conseils avisés des maîtres du genre, prêts à conquérir la scène du festival et à faire briller les feux du hip-hop béninois sur la scène locale et mondiale.

Djamile Mama Gao – Dekartcom / Août-2023

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