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« Il pleut des humains sur nos pavés » à l’If-Bénin : Plaidoyer contre la pierre et pour la pensée

Le comédien Carlos Zinsou. Ph/ Tognidaho

Après Ouagadougou, Lomé et Parakou, c’est l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou qui a accueilli la pièce « Il pleut des humains sur nos pavés », vendredi 21 mai 2021. Ceci, sur une scène autrement exploitée sous l’inspiration de l’auteur de l’écriture et de la mise en scène de cette pièce, Sèdjro Giovanni Houansou. Sous la paillotte de l’Institut dans la soirée de ce vendredi, la scène habituelle devient l’espace spectateurs et vice versa.

C’est de cette scène à l’inverse que Carlos Zinsou, Carole Lokossou, Bardol Migan, Kismath Baguiri et Hanifath Dobila emportent le public au QK. Le Quartier Katanga dans la capitale togolaise, Lomè, est craint. Katanga et ses habitants sont marginalisés et brimés. Poussés par la série de frustrations, ils vont une fois encore se manifester même sachant qu’avant de commencer, ils sont déjà morts. A Katanga, la chasse policière est leur pain quotidien ; la cité est vouée à la disparition au bout des gros engins de l’Etat sur le chemin de l’urbanisme. Katanga se meurt de désespoir sous le poids de clichés, pourtant il y a de l’humanisme ; … Plusieurs sujets de société se croisent dans « Il pleut des humains sur nos pavé » dont celui de l’écrasement de certains quartiers notamment dans les grandes villes. Après « La Rue Bleue », Giovanni aborde la problématique à nouveau dans la présente création dramatique pour pousser la réflexion de sorte à amener surtout le politique à agir autrement envers ces peuples. Sur cet angle, on comprend mieux ses options de modification de scène. Il est question de mener autrement les politiques de développement.

« Il pleut des humains sur nos pavé »sonne comme un plaidoyer contre la marginalisation et l’exclusion des populations dans les projets de développement qui touchent à leur existence dans tout son sens. L’auteur, à la fin de la représentation, a d’ailleurs fait allusion au projet « La route des pêches » au Bénin qui a longtemps donné de l’insomnie aux populations installées le long de la place de Togbin. Il se réjouit qu’il y ait désormais une sorte de douceur qui s’observe de la part du gouvernement à propos. Il a plaidé auprès du ministère du tourisme, de la culture et des arts, présent à ce spectacle, pour que le dialogue puisse être le cœur de la rédaction et de la mise en œuvre de ces projets. Il est question de permettre aux populations cibles, de discuter des problèmes, d’avoir toutes les informations et de ne pas être exclues du processus. Le choix de l’auteur et metteur en scèned’intervenir par étape dans la représentation théâtrale pour expliquer la suite au public était un message dans ce sens. Mieux vaut la pensée que la pierre.

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