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La journée du 29 septembre marque la fin des activités du 70e anniversaire de l’IIT. A cette occasion, deux conférences ont eu lieu le matin à l’Hôtel des conférences de Ouagadougou. Huit communicateurs ont échangé avec les participants sur le thème : « comment amener les arts aux populations ». De plus, un retour au passé pour faire l’historique de l’Institut a été au cœur des échanges.
Qualité du travail ; implication de ceux qui consomment le travail ; mouvement ou circulation du produit fini. Voila le secret, celui qui va permettre aux artistes d’amener les arts aux populations. Telle est la substance des différentes communications qui ont eu lieu le matin du 29 septembre.
Au nombre de huit, Idevert Meda et Hamadou Mandé du Burkina Faso, Antoinette Tidjiani Alou du Niger, Jessika Kaawha de l’Uganda, Ali Mahdi Nouri du Soudan, Ablas Ouédraogo de la Côte d’Ivoire, Akosua Abdallah du Ghana et Emmanuel Dandaura du Nigeria ont, à tour de rôle, expliqué la place qu’occupe le public dans une création artistique et les pratiques à adopter pour amener le public à consommer les produits artistiques.
Pour le conférencier Emmanuel Dandaura, les artistes ont une grande mission, celle d’utiliser le théâtre pour travailler sur les consciences. Mais pour y parvenir, ceux-ci doivent prendre en compte un certain nombre d’éléments. Il s’agit pour eux de mettre l’accent sur les langues les plus parlées par les populations cibles, prendre en compte les lieux et heures de diffusion et mesurer l’impact de l’éducation artistique. Tout doit se jouer autour du public, il est le cœur, le noyau, celui pour qui, le produit artistique existe. « La rencontre avec le public est ce qui fonde le travail du théâtre. Il est vraiment destiné au public », renchérit le modérateur, Martin Zongo, Administrateur du carrefour international du théâtre de Ouagadougou.
Le communicateur Ali Mahdi Noura a rappelé pour sa part, son rôle et celui des artistes africains. Il s’agit selon lui, d’enseigner au monde comment nous vivons et comment notre culture peut influencer le reste du monde.
IIT : une organisation, 70 ans d’existence, une histoire, un espoir…
L’un des temps fort de ces conférences a été le moment consacré à l’historique de l’IIT. Dr Hamadou Mandé a eu la lourde tâche de parler des 70 ans d’existence de l’institut en 10 mn. Il a été pour lui de rappeler les missions et les grandes phases de l’évolution de l’IIT aux participants.
De ce cours d’histoire, il ressort que L’IIT est né le 1er juillet 1948 à l’initiative de l’UNESCO avec pour ambition de construire les naissances de la paix dans les esprits des Hommes et d’encourager les échanges internationaux dans le domaine de la connaissance et de la pratique des arts du théâtre. Il est la plus grande organisation mondiale des arts de la scène et compte environ 95 centres repartis dans les 5 continents.
L’IIT a connu une progression très rapide et chaque étape a été marqué par des renforcements non seulement au niveau organisationnel mais surtout dans son objectif de faire en sorte que les gens du théâtre puissent avoir les moyens de se rencontrer et de développer des actions. C’est ainsi que les initiatives comme le théâtre des nations vont être développées pour que ces rencontres soient effectives.
En ce qui concerne l’Afrique, c’est en 1960 qu’elle va faire son apparition de façon importante à travers des ensembles artistiques venus de la Côte d’Ivoire et du Mali qui vont prendre part au théâtre des nations. Avec le temps l’Afrique va de plus en plus s’affirmer jusqu’à ce que Wole Soyinka devienne le premier africain président de l’IIT.
Pour mettre fin à son cours d’histoire sur la vie de l’IIT, Hamadou Mandé a déclaré que l’IIT d’aujourd’hui et celui de demain dépendent de la nouvelle génération du monde de théâtrale.
Pour rappel, les activités marquant le 70e anniversaire de l’IIT ont débuté le 22 septembre et prennent fin ce samedi 29 septembre à Ouagadougou.
Judith TCHIMADI / Ouaga 2018
