RIAO 2015, c’est une vaste programmation avec diverses activités. Depuis son ouverture, l’événement se passe conformément aux vœux émis. Aucune débâcle n’est notée. Malgré la pluie de la soirée du samedi 21 mars, la 2ème nuit du plateau conté s’est tenue. Conteurs, festivaliers, invités et spectateurs étaient au rendez- vous. Retour ici sur les moments forts des trois premières journées .
La première journée a été ouverte par une rencontre des festivaliers avec les élèves de plusieurs écoles de Cotonou. Ils sont allés partager avec ces apprenants les merveilles du conte. Dans l’après- midi, à 17 heures, pour être précis, a lieu la cérémonie solennelle d’ouverture. C’était à l’intérieur de la paillotte de l’institut français. A 20h30 minutes, le spectacle inaugural : Et si Billie Holiday était une sirène de la conteuse Sika Gblondoumè. Il s’agit, en effet, d’un conte musical, au piano racontant plusieurs histoires de l’Afrique et des Etats- Unis.
Vendredi 20 mars 2015. La grande activité a été la célébration de la journée mondiale du conte à l’espace Mayton. Celle-ci a débuté par une ballade aux lampions de l’Université d’Abomey- Calavi (UAC) jusqu’à l’espace de Tony Yambodè. Là, s’est tenue la première grande soirée contée où tous les conteurs nationaux et étrangers ont dit des histoires, des histoires surnaturelles. Le lendemain, c’est – à – dire le samedi 21 mars, les festivaliers ont eu droit à un atelier de formation animé par le Conteur – Conférencier togolais Fangor Koffi Rogo. Celui-ci a ‘’enseigné ‘’ aux participants les outils pour appréhender l’imaginaire dans le conte. Dans la soirée, à l’institut français, la deuxième grande nuit contée. Les artistes, de nouveau, ont égayé le public.
Il n’en fallait pas plus pour susciter, trois jours seulement après le lancement officiel, l’appréciation de quelques artistes notamment de la sous- région. Le Burkinbé Kientéga Pingdéwindé Gérard alias KPG, approché confie : «… avec ce qui se passe à ces RIAO, je constate que c’est un véritable pan de la culture qui est en marche. C’est un festival qui prend en compte tout ce qui a un trait avec l’oralité, il met en exergue cette pratique de l’art. En Afrique de l’ouest, il n’y a pas beaucoup d’événements qui traitent des arts de l’oralité comme celui des RIAO. Nous sommes fiers d’y prendre part ». Le Togolais Fiangor Koffi Rogo pense que les RIAO constituent une façon de renouer avec la tradition d’être ensemble, en joie et d’aller se retrouver sur une place et partager des récits. Son jeune frère Allassane Sidibé, pour sa part, affirme que les RIAO ont grandi. Témoin de la toute première édition, il fait remarquer que les choses ont vraiment évolué.
Pour rappel, les RIAO 2015 prennent fin le 28 mars prochain à travers un géant spectacle de contes. Celui-ci se déroulera au théâtre de verdure de l’institut français.
Esckil AGBO