Interview avec Vincent FOLY, Directeur de la Publication ‘’La Nouvelle Tribune’’ « Le problème du FITHEB, c’est l’inexistence de la réédition des comptes »
20 août 2014Grégoire NOUDEHOU, ancien chef décorateur de l’ORTB et scénographe « Le succès d’une pièce de théâtre dépend du génie du scénographe »
20 août 2014Homme de scène bien connu dans le milieu théâtral, Osséni SOUBEROU est l’Administrateur de l’édition 2014 du Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB). Il dévoile le niveau des préparatifs et rassure d’une belle édition du FITHEB à la hauteur du contexte et des enjeux.
« Le Directeur et toute l’équipe qui l’accompagne, font de leur mieux pour donner à voir des spectacles qui défendent eux-mêmes leur qualité. » Osséni SOUBEROU, l’administrateur du FITHEB annonce ainsi les couleurs. Il rassure de l’évolution minutieuse des préparatifs de cette 12ème édition de la grande messe du théâtre au Bénin. La démarche est d’aboutir à la programmation définitive de spectacles pertinents, « les plus importants qui répondent aujourd’hui en terme de qualité, à ce qu’on peut appeler le théâtre contemporain, et qui pourraient mobiliser les programmateurs puis également les spectateurs ».
Autre nouveauté à la présente édition, dévoile l’administrateur, une ‘’phase d’avant-FITHEB’’. Cette phase est conçue pour créer une mobilisation sociale autour de l’événement. Il souligne : « Nous voulons mobiliser beaucoup de ressources financières, mais nous pensons que, pour que la fête soit belle, il faut que le public soit là. Et pour que le public soit là, il faut le préparer à accepter d’aller voir les spectacles. C’est ce travail qui va se faire en amont à travers différentes actions telles que les veillées du FITHEB qui vont annoncer le festival. » A cet effet, l’équipe prévoit des démarches de médiation envers le public scolaire et estudiantin pour qu’il sache apprécier un spectacle de théâtre, parce qu’il faut des « clés pour pouvoir lire un bon spectacle ». « Nous allons commencer petitement à travailler avec les scolaires, les lycéens et les étudiants pour qu’ils puissent mieux découvrir ce que c’est un spectacle de théâtre, comment le lire, comment l’apprécier. »
Aujourd’hui déjà, la conception de l’événement est presque achevée. Les grandes lignes sont connues, les grandes orientations aussi. « On a défini le projet, argumente l’administrateur. Il y a eu des démarches en direction d’un certain nombre d’acteurs importants qui financent le Festival notamment l’Organisation internationale de la Francophonie, Wallonie Bruxelles international, la CEDEAO, l’UEMOA et les institutions nationales qui sont contactées. » Le moment est ainsi à la mobilisation des ressources couplé avec le dépouillement des dossiers de participation enregistrés afin de rendre public la pré-programmation dans les jours qui suivent.
Cette édition se passe dans « un contexte particulier », rappelle Osséni SOUBEROU. En fait, le FITHEB se déroule d’habitude au mois de mars. Mais pour une première fois, le Festival est délocalisé en décembre. Or, « en juin déjà, un certain nombre d’institutions n’ont plus beaucoup de ressources ». Néanmoins, le choix de cette nouvelle date n’est pas un fait du hasard. Ce sont des réformes voulues et conduites par le Gouvernement à travers le Ministère de la Culture pour sortir le Festival de l’enlisement qui ont motivé le choix cette nouvelle date. Et l’Etat en est d’ailleurs le principal contributeur. Mais, « nous ne connaissons pas encore ce qui sera mobilisé », indique l’administrateur qui ajoute : « Dès que nous le connaîtrons, nous adapterons la vision aux moyens. » Il renchérit : « C’est au regard des ressources que nous aurons mobilisées que nous allons avancer pour que le Festival se passe de la meilleure façon. »
Pour finir, il lance un appel au public : « Il faut que le public soit là pour apprécier ce qui va être proposé. Nous allons préparer un bon plat pour que ceux qui viennent déguster puissent être satisfaits. »
