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ANF 2016_ Engagement de l’artiste dans la société : Le peuple d’abord, la vedette après

Dans l’après – midi du jeudi 18 août 2016, les festivaliers de la 3ème édition d’Afroplitan Nomad Festival (ANF) se sont donné rendez- vous au centre culturel Arttistik Africa de Cotonou pour discuter de l’ « Engagement citoyen des opérateurs culturels et l’implication sociale des artistes ». Il s’agit en effet du thème choisi pour la deuxième rencontre professionnelle.

Autour de la table pour les discussions, on a compté Ousmane Alédji, directeur d’Arttistik Africa, Joël Atayi- Guèdègbé, acteur de la société civile et Vanessa Kanga, artiste- chanteuse, promotrice de l’événement et à la modération Sergent Markus, artiste- journaliste.

Chacun des trois panélistes, au cours de la séance ont montré, témoignages et exemples à l’appui pourquoi et comment l’artiste doit se mettre au service de son peuple.

Le sujet « Engagements citoyens des opérateurs culturels et implication sociale des artistes », selon Joël Atayi Guèdègbé pose la problématique de la responsabilité de l’acteur culturel dans la société. Qu’il soit artiste, promoteur, opérateur ou journaliste culturel.

Et cette responsabilité, vient clarifier Vanessa Kanga, doit avoir pour objectif premier l’épanouissement du peuple. « L’artiste doit faire plus preuve d’engagement que de viser uniquement le gain », lance –t- elle à l’assistance pour dénuder le mythe de « vedette ou star » que priorisent les professionnels des arts et cultures dans leur création. Pour la fondatrice d’Afropolitan, l’art est une arme de propagande. A cet effet, ses spécialistes doivent l’utiliser pour le bien – être de la population et la conservation des patrimoines nationaux.

En appuyant l’artiste- chanteuse, Ousmane Alédji affirme « qu’« il faut créer pour épanouir l’humain pour un monde meilleur ». Avant d’atteindre ce but, précise le directeur général d’Arttistik Africa, il devient un impératif pour l’artiste de dénoncer les dérives et bévues des dirigeants politiques à divers niveaux tout en faisant des suggestions pour un changement bénéfique pour toutes les couches de la société.

Le militantisme comme moyen incontestable
L’autre moyen, pas des moindres dont l’artiste doit se servir pour son implication sociale est le militantisme. Avant ce n’était pas le cas. Mais « il est temps que les artistes aillent, eux- aussi dans les instances de décision », lâche le jeune réalisateur Samson Kokou Adjaho.

L’Homme des arts et culture doit marquer sa présence dans les fora, mouvements, plateformes et institutions dans lesquels se décide le sort des populations. Il doit y être, pas pour gonfler le nombre mais exprimer, de par sa voix les besoins des peuples notamment, quand ceux- ci impliquent directement le secteur culturel, a ajouté Ousmane Alédji.

Joël Atayi Guèdègbé, allant dans le même sens déclare que « l’artiste est avant tout un citoyen ». Pour ce faire, c’est son devoir d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations. Le militantisme, à cet effet, n’est pas du leurre mais une nécessité.

Cependant, vient nuancer le musicien Meshac Adjaho, l’artiste semble ne pas être prêt. Evoquant des comportements peu recommandables des Hommes du secteur culturel, celui-ci émet de doute sur la possibilité que les Politiques leur accordent de places dans les instances de prises des grandes décisions.

En clair, on retient de la deuxième rencontre professionnelle d’Afropolitan Nomad Festival, édition 2016 que l’artiste a le devoir de mettre son art au profit du peuple. Mais au-delà de l’usage de l’arme artistique, il doit militer dans les cercles de décision pour porter « la voix des sans voix ».

Esckil AGBO

Téléchargez PROGRAMME FESTIVAL AFROPOLITAN 2016

NomadSamedi

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