Veeby, artiste – musicienne camerounaise: « Le festival FRO Gabon 2015 se tient en décembre prochain à Libreville »

L’invité de dekartcom.net pour le compte de la semaine allant du lundi 07 au dimanche 13 septembre est une jeune femme dynamique et polyvalente. Elle est d’origine camerounaise. Mais elle vit au Canada. Personne à l’origine de plusieurs projets, Veeby a « le pouvoir de sensibilisation de l’art ».

Découvrez – la à travers cet entretien

 

Dekartcom : Veeby, veuillez- vous présenter à nos lecteurs
Veeby : Je suis une artiste musicienne et auteure originaire du Cameroun résidant au Canada. Je suis activiste, femme et africaine. J’aime la musique et le pouvoir de sensibilisation de l’art.

Vous êtes artiste- chanteuse, comment êtes vous venue à la musique ?
Très tôt par la chorale et les prestations dans mon ancien milieu scolaire.

 

On vous reconnaît comme une artiste très engagée pour l’établissement de la paix et de la justice dans le monde. Pourquoi avez- vous pris cette option ? Pour moi, ce n’était pas une option. On vit dans un monde dans lequel il est impossible de se fermer les yeux. Je dis juste ce que je vois dans le réel.

La vie, l’amour, la paix, la justice… sont entre autres les thèmes développés dans vos textes. Vous avez été certainement victime d’une injustice.
Nous vivons tous des colères à un moment donné. L’essentiel est de se servir de ses expériences pour prévenir ou préserver les autres des mêmes erreurs.

 

 

L’inspiration jaillit des expériences, notamment mauvaises, qu’on a vécues, dit- on. Vous confirmez donc cette assertion, au regard de vos expériences ?
Oui comme je le disais plus haut.

 

Vos œuvres discographiques sont également au profit de la gent féminine. Parlez – nous de votre produit « woman for woman » ?
C’est une compilation que j’ai mis sur pied en 2012, pour souligner la journée de la femme, j’ai fait chanter huit (08) femmes de trois (03) continents différents. Un beau- projet.

Avez- vous des moments précis pour vos activités musicales ?
Le quotidien, les voyages, la vie m’inspirent. Il n’y a pas de rituel, faire de la musique c’est avant tout vivre. Ce que je vis, je le chante.

 

Vous êtes la fondatrice et directrice générale de Afropolitan/KVN Productions. Dites- nous les motifs qui sont à la base de l’installation de cet organisme.
Il fallait faire des projets, les mener à bien et surtout être indépendante. J’ai donc créé des structures qui répondaient à ces exigences et qui peuvent servir mon désir de faire des conférences, monter des festivals, booker des artistes…

 

Donc, c’était nécessaire ou opportun de le créer ?
Totalement, car à ce jour, l’organisme grandit en popularité et les contrats sont de plus en plus importants, sans compter l’impact social qui s’accroit.

Veeby, artiste – musicienne camerounaise

Précisez – nous les domaines d’intervention d’Afropolitan/KVN Productions. Mon équipe et moi œuvrons dans trois domaines :
• Formations et participation citoyenne par l’art ;
• Booking d’artistes et production d’événements ;
• Organisation d’événements d’envergure et réseautage de partenaires.

 

Son fonctionnement, au plan local et à l’international.
Sur le plan local, nous répondons à la demande Nord-Américaine. Nos activités internationales visent cependant l’Afrique et l’Europe.

Un bilan de vos activités depuis la création Afropolitan/KVN Productions et dites- nous si les objectifs de départ sont atteints.
Après avoir monté un festival au Cameroun en 2012 qui fut un grand succès avec le CDEC, nous sommes sur un projet sérieux au Gabon, sans compter la carrière de Veeby qui évolue bien.

 

Un mot sur le projet
En effet, nous mettons sur pied depuis trois ans avec des partenaires africains, européens et canadiens : Festival FRO Gabon 2015. Il s’agit d’une rencontre interculturelle et artistique qui doit se tenir à Libreville en Décembre prochain.

Y a –t-il d’innovations par rapport aux précédentes éditions ?
Oui plus d’artistes, le concept en terre africaine et des collaborateurs incroyables.

 

Dans une interview que vous aviez accordé à la presse, il y a peu, vous disiez : « il faut penser en termes de diversité comme un projet commun, et non une intégration des communautés qui suggère qu’il y a nous et les autres ». Vous pensez que sans intégrer, on peut réussir la diversité ?
Il n’est pas nécessaire d’intégrer pour accepter la diversité. La différence est une richesse qu’il faut valoriser au lieu de la combattre et d’en faire un réceptacle pour alimenter les préjugés et les haines.

Veeby, merci.

 

Réalisation : Esckil AGBO/ @dekartcom.net