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Une nuit blanche haute en couleurs !

Le programme de l’Institut français du Bénin de cette fin d’année 2013 promet de nous épater. En effet l’ex-CCF fête cette année son cinquantième anniversaire. Pour lancer les festivités, l’institut organisait samedi soir « une nuit blanche » qui a offert au public le meilleur de l’art contemporain béninois.

La célébration de l’anniversaire a démarré  par le vernissage de l’exposition Hommage, qui présentait le travail de plusieurs plasticiens béninois reconnus sur le plan international  tels que Dominique Zinkpe, Romuald Hazoumé, Aston, Gerard Quenum. En plus de la présentation de leurs derniers travaux, certains artistes présentaient des œuvres conçues spécialement pour l’occasion. Par exemple, Aston a célébré l’événement avec son « Aston jazz band », un ensemble de treize musiciens créé à partir de matériaux de récupération. Cette installation représente le symbole de la fête, celle des 50 ans de l’Institut. Charly d’Almeida nous a, pour sa part, offert son « nuage d’interjections » qui exprime les émotions de la vie : la tristesse, la joie qui ont ponctué ces cinquante dernières années.

L’Ambassadrice de France

L’Ambassadrice de France

A 19 heures 30 une série de discours a donné le top départ de la « nuit blanche ». L’Ambassadrice de France a souhaité saluer le travail de l’institut comme acteur central du développement culturel béninois. Le discours du ministre de la culture prononcé par son représentant a félicité l’action du centre et les artistes béninois. L’intervention de Romuald Hazoumé, représentant des artistes, fut un moment fort de la soirée. Il a remercié l’Institut pour son travail tout en exhortant les autorités béninoises à prendre leurs responsabilités, en leur rappelant que la richesse du Bénin, c’est sa culture. La soirée s’est poursuivie avec la présentation de nombreuses performances murales, textuelles, visuelles et sonores. Parmi elles, Soizik, artiste française expatriée, a réalisé une peinture sur le mur de l’Institut représentant un bateau négrier aux étendards français et béninois accostant dans l’actuel port de Cotonou. L’artiste et performeur Youchaou Kiffouly a mis en scène cinq comédiens pour livrer au public une effrayante scène de cannibalisme. Le plasticien Doudou a également offert aux invités un tableau vivant du nom de Gbegban (les bagages de la vie en langue nationale fon). Selon, l’artiste, cette œuvre souligne le fait que «  La culture africaine s’est chargée de bagages, l’Institut a traîné ces bagages depuis cinquante ans, et c’est ce qui fait que nous (les artistes) en soyons là aujourd’hui ». Tout au long de la soirée, des performances déambulatoires ont aussi pris place.  Le public a particulièrement apprécié celle de Sebastien Boko : un homme peint aux couleurs de la Chine tirant une cage dans laquelle se trouvent trois hommes représentant les grandes puissances occidentales. Le plasticien Marius Dansou a offert aux invités un spectacle que l’Institut ne risque pas d’oublier : métamorphosé pour l’occasion en ministre des affaires compliquées entouré d’une horde de journalistes, il a distribué à la foule des billets de 500 francs marqués de son sceau et donc rendus inutilisables.

L’ambassadrice de France, en parlant de « cette jeunesse béninoise si dynamique et si pleine d’attente » a résumé à merveille le mouvement culturel prometteur qui se développe au Bénin. La soirée en aura été une parfaite illustration.

Camille Aimée Malplat – Stagiaire / Dekartcom.net

 

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