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Togo/ Mois de la culture béninoise à Lomé : Aguerrir les acteurs culturels contre une nouvelle invasion de l’Afrique

Les Panélistes du Forum Culturel du Togo / MCBL 2018. Crédit photo: Dah Photography

« Le mois de la culture béninoise à Lomé » pour le compte de ses activités a accueilli un numéro spécial du « Forum Culturel du Togo », le samedi 6 octobre 2018 à Lomé. Ce forum qui a réuni le Togo et le Bénin a également connu la présence d’acteurs culturels représentants d’autres pays de la sous-région qui, ensemble, ont jeté les bases pour un réel développement culturel de l’Afrique.

« Ils vont revenir et il nous faut être préparé à les accueillir ». C’est l’un des nombreux avertissements auxquels le public du « forum culturel du Togo » a eu droit dans la matinée du samedi 6 octobre 2018 à l’hôtel M’rode de Lomé. Prévu pour se dérouler en 2 panels avec les thèmes : « Entreprenariat culturel à l’ère du numérique : une chance pour l’Afrique » et « Coopération Sud-Sud : quelle place pour la culture ? (cas du Bénin et du Togo), ce forum culturel s’est plutôt transformé en un creuset de ‘’sensibilisation’’. Les panélistes que sont Emmanuel Tometin, Latékoé Dick, Léonard Yakanou et Christel Gbaguidi, tous acteurs culturels ont mis leur expertise à contribution pour débattre de ces différents sujets.

Révolutionner l’Afrique en valorisant aux mieux les atouts culturels du continent. C’est le mot d’ordre. De commun accord,les panélistes ont sans langue de bois mis un accent particulier sur la prise de conscience des acteurs du monde culturel pour un réel rayonnement des peuples africains.Pour l’entrepreneur culturel et chef bureau Africable Télévision Togo Latékoé Dick, il est tant que les africains se réveillent et prennent leur destin en main. Pour ce dernier, il est urgent que les africains comprennent que le développement tant voulu réside dans la culture. Selon l’acteur culturel, le patrimoine immatériel est à protéger pour une Afrique unit et indivisible. Car « si on ne prend pas conscience, ils viendront de l’occident pour nous voler les richesses culturelles que nous banalisons », insiste-t-il.

Tout comme lui, Christel Gbaguidi comédien et acteur culturel béninois pense que ce n’est plus le moment de condamner la colonisation ou de se cacher derrière une quelconque raison pour justifier l’état piteux des Etats africains. Il est important de briser les barrières et de redonner un nouveau souffle aux peuples qui souffrent sous le joug de la mal gouvernance. Pour lui, chaque artiste à son niveau doit retourner aux sources et réfléchir à comment créer de la richesse de par son art sans rien attendre de ‘’l’Etat’’.

Comme pour appuyer ses derniers, l’acteur culturel togolais Léonard Yakanou, parti de son exemple personnel a expliqué à l’assistance comment un artiste ou acteur culturel peut vivre de son art et drainer avec lui un nombre considérable de personnes en quête d’emploi.

Quant au promoteur culturel et directeur de l’agence Dekart Emmanuel Tometin le numérique est une chance pour la génération actuelle. De ses propos, l’on retient qu’il faut aller au-delà de ce qui est fait jusque-là en matière de collaboration entre artistes de divers horizons. Pour lui, les réseaux sociaux constituent un élément crucial dans la visibilité du travail artistique et il faut s’en servir. Toutefois il n’omet pas d’aviser l’assistance sur les pièges de la mauvaise utilisation des réseaux sociaux.

La diplomatie culturelle, la formation, la technologie, la solidarité, et la coopération bilatérale Sud-Sud sont tant d’aspects sur lesquels les panélistes ont insisté pour une prise de conscience effective des acteurs culturels africains.

Inès Fèliho – MCBL2018 / Lomé

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