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Une dizaine de photographes et archivistes du Bénin, du Togo et du Burkina Faso ont pris part, à Porto-Novo, du 15 au 26 février 2016, à un atelier organisé sur le sauvetage des archives photographiques. L’initiative est à l’actif de l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) et vise à renforcer les capacités des participants en conservation et valorisation des fonds photographiques.

Face aux menaces de disparition, parfois précoces qui pèsent sur les archives photographiques en Afrique, l’EPA a enclenché la mise en œuvre d’un programme de sauvetage desdits archives à travers « un vaste plan qui débouchera sur la mise en place d’un centre de ressources documentaires et iconographiques en ligne ». Dans ce cadre, elle a initié, du 15 au 26 février dernier un Atelier Pilote- Chantier Ecole de renforcement des capacités en conservation et valorisation des fonds photographiques.

Les participants ont travaillé, au cours de la formation, sur les fonds photographiques, privés de l’un des premiers photographes de la presse béninoise, feu Cosme Dossa. En phase pratique, ils ont utilisé près 5000 positifs (photos déjà imprimées) et plus de dix mille négatifs (les clichés) venant du regretté photojournaliste. L’atelier a été, selon les avis des participants, une véritable occasion d’acquisition de savoir.

« Cette formation m’a permis de comprendre beaucoup de techniques pour conserver les archives. Je suis enseignant de mathématiques, donc, à priori, je ne suis pas vraiment concerné. Mais l’EPA m’a invité puisque ce sont les fonds photographiques de mon Feu père Cosme Dossa qui ont été utilisés. J’ai pris part à tous les débats et je ne regrette pas. Grâce à cette formation, je peux conserver autrement mes documents à la maison », déclare à Educ’Action, Jean- Claude Dossa. Emmanuelle Fatimata est la responsable du service Communication, Recherches et Conservation à la bibliothèque nationale. Professionnelle de la conservation des archives, elle confie à votre journal, être ragaillardie pour affronter le quotidien de son métier. Il en est de même pour le photographe d’art, Louis Oké- Agbo.

Heureux de voir ses invités satisfaire de la formation initiée par son institution, le Directeur de l’EPA, M. Samuel Kidiba, déclare : « vous étiez en mission pour vos établissements et institutions respectifs. Maintenant, c’est l’EPA qui vous envoie en mission. Vous êtes désormais membres du réseau EPA et le réseau compte sur vous. Tels des apôtres, allez et prêchez la bonne nouvelle du patrimoine africain ».

Au cours des deux semaines qu’a duré l’atelier, rappelle Franck Ogou, Conservateur du Jardin des Plantes et de la Nature (JPN), les participants, en phase théorique, ont eu droit à plusieurs communications ayant abordé nombre de thématiques dont : « les principes généraux archivistiques » ; « l’exposition des photographies »…

Esckil AGBO

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