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Projet « Le monde de Sica » : La 2ème édition expose l’artiste – religieuse Henriette Goussikindey

Sœur Henriette Goussikindey, artiste plasticienne / Crédit photo: Dekartcom.net

La deuxième édition du projet « Le monde de Sica » de l’artiste franco – béninoise, Christelle Yaovi de Souza a démarré depuis le vendredi 03 juillet 2015 à Cotonou, au siège de l’Agence KLM Air France. En exposition pour trois mois, la sœur de Saint Augustin et artiste plasticienne professionnelle, Henriette Goussikindey.

 

Christelle Yaovi de Souza  initiatrice de« Le monde de Sica » / Crédit photo: Dekartcom.net

Christelle Yaovi de Souza initiatrice de« Le monde de Sica » / Crédit photo: Dekartcom.net

« Le monde de Sica » est une initiative de Christelle Yaovi de Souza, laquelle consiste à mettre en lumière les talents d’artistes plasticiens du Bénin. A l’édition zéro de cette aventure, elle avait travaillé avec plusieurs de ses collègues dont Dominique Zinkpè et Thierry Oussou. Le directeur de Air France, ayant eu l’honneur d’assister à l’événement a sollicité, avec succès, auprès de l’artiste un partenariat visant à utiliser, comme vitrine d’œuvres d’artistes, uniquement, béninois, l’agence KLM de Cotonou de la compagnie aérienne.

Dès lors, a commencé pour « Le monde de Sica » un nouveau périple. De mars à juin 2015, la première édition s’est tenu, avec à l’affiche, deux jeunes artistes plasticiens : Dina et Sébastien Boko.

A la suite des deux talents juvéniles, Christelle Yaovi présente une aînée à eux. La Sœur Henriette Goussikindey, religieuse de la congrégation des Sœurs de Saint Augustin. A l’agence KLM, l’artiste en voile expose une trentaine de tableaux, peints avec finesse et adresse ; lesquelles procurent admiration et réflexion.

Sœur Henriette Goussikindey : « L’exposition est intitulée Le voyage imaginaire. Ce

L’exposition  » Le voyage imaginaire » de la Sœur Henriette Goussikindey / Crédit photo: Dekartcom.net

voyage, au fait, n’a rien de vrai, et pourtant, l’expérience que vous avez autour de vous est son résultat. Voyage imaginaire dans le but de me faire face à mes questionnements, dans le but de réfléchir pour extérioriser ce que j’ai de profond. A l’intérieur de nous, il y a une richesse immense et variée qu’on ne peut cesser d’exploiter. C’est ce qui a été mon cas face aux tableaux que j’expose… ce voyage m’a permis de faire un retour dans mon enfance où avec les gravures réalisées avec des pigments naturels béninois et décorées par des poupées qui ne sont que l’image du jeu d’enfant que j’ai fait depuis des années. Je l’ai retrouvé lors de mon voyage imaginaire. Ces poupées m’ont permis de comprendre le sens de ma vocation religieuse et celle d’artiste. Parce que les deux sont liées. Je ne suis pas religieuse sans être artiste et je ne suis pas artiste sans être religieux ».

Ces propos de l’artiste religieuse, ajoutés à ses tableaux parlants ont été applaudis par le

Eric Michel, le directeur de l’agence Air France KLM de Cotonou

Eric Michel, le directeur de l’agence Air France KLM de Cotonou

public venu au vernissage, singulièrement, le directeur de l’agence KLM, Eric Michel, qui s’est exclamé en ces termes : « la Sœur Henriette a des talents, ajoutés à sa mission sacerdotale… Le Bénin est riche par ses cultures. Et la Sœur Henriette en est un bel exemple. La promotion de l’art au Bénin est une priorité et nous, à Air France, nous voulons être l’ambassadeur de l’Art béninois. »

 

Critère de sélection des artistes

Approchée par rapport aux critères de sélection des artistes devant exposer sur « Le monde de Sica », la promotrice Christelle Yaovi de Souza, tout en prenant l’exemple de la Sœur Henriette, répond : « Sœur est une religieuse. Moi, j’ai vécu chez des religieuses. Je sais ce qu’est d’avoir la vocation et de vivre en communauté. C’est extrêmement difficile d’être artiste et de vivre dans une communauté. Elle a ce courage et elle se bat pour aller jusqu’au bout. L’artiste ne gagne pas suffisamment pour convaincre les autres pour dire que c’est un bon métier. Donc, elle se bat. Surtout, elle s’occupe de jeunes artistes, notamment des femmes. Etre artiste et femme au Bénin, c’est très compliqué. Je l’admire beaucoup et j’admire ce qu’elle fait.

Au Bénin, on a des sculpteurs, des peintres, des photographes… Il y a beaucoup de jeunes sur la place qui ont énormément de talents et qui ne demandent qu’à être mis en avant.

Mon système à moi est parallèle à ce qui existe sur le terrain. Je m’appuie sur le travail, la persévérance, le courage et le talent, bien évidemment. Tout le monde peut être sélectionné. Chacun a droit d’avoir sa chance. Et nous sommes dans un monde dans lequel tout le monde n’a pas de la chance. Quand le soleil brille le matin pour moi, il doit briller pour tout le monde. Quand je vois que je peux faire participer d’autres artistes, je le fais. Dominique Zinkpè le fait, Meshack Garba. On a des aînés qui sont là pour les plus jeunes. Moi, je suis entre les deux. Donc, je partage avec ceux qui viennent et aussi ceux qui sont de ma génération. »

Esckil AGBO

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