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Démarrée depuis le 13 septembre dernier au siège du Festival International du théâtre du Bénin (Fitheb), à Cotonou, la série de lectures  spectacle initiée par les responsables de l’institution est allée à son terme le vendredi 20 décembre passé.  C’est  la lecture de la pièce « Jour J moins Zéro », du dramaturge burkinabè Lazare Minoungou, mise en scène par  Anicet Adanzounnon qui a été la dernière de la série  de six pièces ayant alimenté la période desdites lecture spectacles.

Etaient sur scène dans le cadre de cette lecture, les comédiens  Codjo SODEGLA, Imelda GNAMEY et Casmir AGBLA le troisième. Le premier  était dans le rôle de Zako, la deuxième, celui de Cécile, épouse de Zako  et le troisième, le rôle du président aveugle, ami de longue de date de Zako. La pièce s’ouvre  sur une lettre reçue par Zako et qui lui a été envoyée par son ami d’enfance. Au début de la lettre, celui- ci écrit : « Je me retiens de te le dévoiler de peur de te couper le souffle….. J’espère que ton hospitalité sera à la hauteur de ma dignité…. De cravate….. de palais. Vu ma situation actuelle il me sera difficile de me déplacer seul….. Tes cauris me permettront de m’adapter à ma nouvelle vie…. Dimanche à quatorze heures… hospitalité… dignité…honneur… palais…. »  Prenant ainsi contact avec le contenu de la fameuse lettre, Zako  s’est dit  que  le destinateur (son ami)  est  devenu un homme très fortuné qui ne puisse se déplacer tout seul. Il pense automatiquement à la présidence de la République, car autre fois en ville, il entendait l’entourage de son ami d’enfance l’appeler président. Alors,  pour recevoir son ami chez lui, Zako a changé l’aspect de sa concession  et a obligé  sa femme à changer de style car l’homme qui vient à lui n’est pas ‘’n’importe qui’’.

Le metteur en scène Anicet ADANZOUNON

Le metteur en scène Anicet ADANZOUNON

JOUR J MOINS ZERO, Zako et Cécile, sa conjointe, richement habillés, ont été surpris de constater que l’ami président n’est pas la personnalité dont la correspondance les a fait croire. Celui-ci est devenu, contrairement à l’espérance de Zako, un miséreux mendiant, aveugle incapable de se déplacer tout seul. Il s’agit là d’un fait social quotidien que l’auteur a exposé via sa pièce. En la choisissant, le metteur en scène Anicet Adanzounon a donc voulu amener les uns et les autres à s’accepter tels qu’ils sont. Au total, six pièces de théâtres d’auteurs béninois, togolais et burkinabè ont été lues durant les trois mois qu’a duré la série. La première, rappelle-t-on, est intitulée « Une chambre pour mourir ». C’est un texte de l’auteur – compositeur et dramaturge béninois Hermas Gbaguidi lu par les comédiens Jean- Paul Nouwligbèto et Fredy Fadonougbo.

Déodate Delteille VIOSSIN

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