L’institut français d’Ouagadougou a organisé du 11 au 15 novembre 2014, la 5ème édition de la semaine culturelle du cinéma scientifique. Le thème retenu pour ladite édition est intitulé « Agriculture familiale et sécurité alimentaire ».
« Mobiliser les chercheures, les professionnels des médias au service de l’information et de la culture scientifique pour mieux diffuser et valoriser les résultats des recherches auprès des Burkinabés ; donner à tous l’accès à l’actualité scientifique et des avancées de la science ; satisfaire la curiosité de ceux qui souhaiteraient devenir des chercheurs et désireux de faire de la recherche pour le progrès de leur pays ». Il s’agit là des objectifs de la semaine culturelle du cinéma scientifique d’Ouagadougou. Quatre volets principaux ont occupé les manifestations. Le premier est relatif à la pédagogie scientifique et est intitulé : « De la terre à la science ». C’est un projet qui est exécuté en collaboration avec la société d’animation du quartier Riimkiéta et dont la mission cardinale est de sensibiliser et de valoriser la recherche scientifique au Burkina Faso. Le deuxième est appelé « projection-débat de films ». Il est consacré à la diffusion de huit (8) films sur des thématiques scientifiques. On a ensuite le volet « compétions » ayant donné l’occasion de primer le meilleur réalisateur du film documentaire scientifique de l’année. Enfin, il y a eu l’étape de l’exposition sur l’agriculture familiale et la sécurité alimentaire.
A la cérémonie d’ouverture officielle de l’événement, le mardi 11 novembre 2014, la première Conseillère de l’ambassade de France au Burkina Faso, Mme Véronique Dan indique : « la recherche n’est pas seulement une affaire de laboratoire mais elle permet aussi des applications indispensables à l’amélioration de la vie des concitoyens ». Pour ce faire, les populations ont eu gratuitement accès aux différentes manifestations. Plusieurs établissements scolaires et universitaires ont reçu également la visite des chercheurs. A l’occasion, les visiteurs ont, via des causeries- débats, initié les élèves et étudiants à la culture de la recherche scientifique.
Le Secrétaire général du ministère de la recherche et de l’innovation, M. Maxime Compaoré a expliqué pour sa part que l’un des grands défis de son institution est la valorisation et la vulgarisation des résultats des recherches. « Nous sommes très attachés à tout ce qui va dans le sens de la vulgarisation scientifique, le cinéma est un moyen, un canal de diffusion des recherches et des innovations. Nous restons donc convaincu que c’est à travers de telles initiatives que nous pourrons montrer à nos concitoyens que la recherche scientifique et les nouvelles connaissances sont porteuses de développement pour nos sociétés », a-t-il affirmé avant d’ajouter que la réalisation de films documentaires sur la recherche scientifique permettrait aux chercheurs burkinabè qui, pour défaut de moyens ont été obligés de ranger dans les tiroirs ou dans les laboratoires, de s’extérioriser. « Les chercheurs Burkinabè ont trouvé des variétés de plantes adaptées au climat. Mais les difficultés liées à la diffusion et à la promotion desdites variétés ont fait qu’elles restent encore inconnues par l’opinion publique », a regretté le Sg. Cependant, il a rassuré que le ministère de la recherche et de l’innovation apportera l’expertise de ces chercheurs à l’évènement culturel de la science précisément pour la sélection et la classification des films pour la compétition de la soirée « Des milles d’or ».
Il est nécessaire de souligner que la cinquième édition de la semaine du cinéma scientifique a eu l’appui de la société Allianz dont Thierry Broussou est la Directeur général.
Israella ZONGO (Correspondante Dekartcom / Ouagadougou)