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Musique béninoise : Richard Flash parle de son prochain album

De retour de Chicago aux Etats unis d’Amérique où il a émerveillé le public américain, le chanteur béninois Richard Flash en transit dans son pays pour quelques heures, a rencontré, le lundi 02 novembre 2015 les journalistes béninois dans la salle de conférence de l’Hotel Sossa à Cotonou. Son nouvel album assez atypique et bien d’autres sujets d’ordre, culturel, administratif et politique ont agrémenté les échanges avec le zoukeur qui semble visiblement engagé pour la défense des intérêts des artistes béninois.

«Mon prochain album se dénommera très probablement ‘’No format’’ et comportera huit titres. Contrairement à mes précédents albums, ce dernier sera consacré à une variété musicale et à une diversité de langues. Je quitterai mon registre zouk pour explorer d’autres rythmes et d’autres langues locales.» a expliqué Richard Flash au cours de sa rencontre avec la presse béninoise.

De retour sur sa terre natale, après quelques mois d’absence, l’animateur béninois reconverti en chanteur de musique zouk, tenait à expliquer à son public, sa nouvelle option qui consiste à sortir tous les cinq ans, un nouvel album dans un autre feeling, différent de son option musicale habituelle.

«J’ai remarqué que j’avais un immense potentiel susceptible de me permettre de réussir encore mieux dans d’autres rythmes et d’être encore plus à l’aise dans des compositions en langues diverses du Benin. C’est donc ce potentiel que j’ai voulu rentabiliser et mettre en exergue pour le plaisir de mes fans.» a précisé le chanteur.

Mieux, Richard il estime vouloir promouvoir d’autres rythmes et langues du Bénin à travers cette nouvelle option musicale, qui selon lui, ne trahira pas sa vocation de faire exclusivement du zouk.

«Je reste fidèle aux principes de ma carrière, dont, celui de faire du zouk, et de m’illustrer comme tel. Ma carrière suivra son court normal, mais tous les cinq ans, je ferai une pause afin de distraire un tout petit peu mon public.» a renchéri l’artiste sur son projet qui, visiblement, ne fait pas l’unanimité chez les journalistes.

Cet album atypique verra le jour en décembre prochain, et deux clips illustrent déjà le projet de l’artiste sur les chaines de télévision béninoises.

De la gestion du fonds d’aide à la culture
«Il y a quelques années, la musique béninoise avait connu un essor assez prépondérant, mais subitement, avec l’avènement du tri-milliard culturel, nous avions observé une rechute de la créativité.

Des nombreux chanteurs ou musiciens se sont découvert des talents d’administrateurs, d’experts et de promoteurs culturels ou encore de leaders d’association, de fédérations ou de confédérations au détriment de leurs talents créateurs. Leur génie est ainsi mis en veille donnant libre cour à l’expression de leur sens des affaires. Le résultat est flagrant et c’est le Bénin et sa musique qui en font les frais.

Pour pallier cet état de choses, le chanteur propose : « je propose que les administrateurs du fonds d’aide à la culture initié par l’Etat pour booster la créativité, soient des personnalités spécialisées en la matière et régulièrement recrutées sur la base de leurs talents professionnels après avoir fourni des dossiers conséquents.»

La question de Sécurité sociale des artistes
Toujours au cours de son entretien avec la presse, Richard flash a fustigé la précarité dans laquelle végètent et meurent bon nombre d’artistes béninois. Il attribue la responsabilité aux structures de gestion des aspects liés à la carrière des artistes, telles que, le Bubedra et le Fonds d’aide à la culture qui, selon lui, devraient trouver une formule pour aider les créateurs à souscrire de gré à une forme d’assurance susceptible de les soulager en cas de vulnérabilité.

La promotion culturelle à l’étranger
Heureux du foisonnement des initiatives culturelles au Bénin, Richard Flash, plaide pour que quelques unes de ces manifestations, dont les festivals de promotion de la culture du Bénin soient délocalisées hors des frontières du Bénin. Ceci pour vendre le potentiel culturel à l’étranger afin de donner l’occasion aux artistes béninois et leurs œuvres de voyager hors du pays.

Après trois albums successifs, Richard Flash n’entend pas rester en marge des activités politiques dans son pays. Il pense s’engager aux côtés d’un candidat qui selon lui incarnera ses idéaux et sera acquis à la cause du bien-être socioprofessionnel des Béninois et des artistes en particulier.

«Je retourne en France mais je reviendrai en décembre pour le lancement de mon album et pour apporter ma contribution aux débats politiques en cette période de fièvre électorale», a conclu le chanteur l’air préoccupé.

Franck Raoul Pedro (Collaboration extérieure)

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