FITHEB 2016 : Adama Dahico et le public de Porto- Novo

Le célèbre humoriste ivoirien Adama Dahico a donné, dans le cadre du FITHEB 2016, un spectacle au Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) de Porto- Novo. C’était le dimanche 27 mars. A sa descente de scène, l’artiste s’est confié à dekartcom.

Lisez l’entretien

 

Dekartcom : Adama, c’est pour la première fois que vous jouez à Porto- Novo. Quelles impressions vous donnez sur le public ?
Adama Dahico : Cela fait 28 ans qu’on est dans le métier, c’est une passion qui est devenue notre métier. On a longtemps joué dans son propre pays. Je suis fréquent à Cotonou. Mais j’ai rêvé de jouer un jour à Porto- Novo, la capitale politique du Bénin. Dieu, merci, j’ai eu la chance à travers le FTIHEB. J’ai découvert un public chaleureux, un public sympathique, un public qui est resté jusqu’à la fin du spectacle. C’est un signe de respect et de considération. J’avoue que je partirai avec un très bon souvenir de Porto- Novo.

Quel est le message que vous avez partagé avec le public ?
Je suis un humoriste. J’essaie à travers mon humour de critiquer, de dénoncer, de conscientiser, de parler de l’actualité, tout en faisant l’effort de ne pas choquer les esprits des uns et des autres. L’humour est un art de divertissement ; mais pour nous, c’est un outil de communication. Je fais comprendre dans mes spectacles que l’Afrique doit prendre ses responsabilités vis- à- vis de ses défis.

 

La solidarité, la cohérence et surtout la paix. Le Bénin a donné un exemple aux démocrates du monde entier qu’on peut organiser des élections sans qu’il y ait des morts, sans qu’il y ait des tueries. Contrairement à d’autres pays où il y a plus de 3000 morts, notamment la Côte d’Ivoire, mon pays. Le Bénin a opté pour la démocratie et pour la rupture et cela s’est fait dans les urnes.

Un mot sur l’organisation de la 13ème édition du FTIHEB

 

 

Adama Dahico, , humoriste ivoirien

Tout d’abord, je remercie les organisateurs du FITHEB. Je suis organisateur de festival moi-même. Une organisation n’est jamais parfaite. On cherche toujours à faire mieux. Cela fait 25 ans que le FITHEB existe, ce n’est pas peu. Les choses ont évolué.

Adama Dahico a certainement constaté des couacs dans l’organisation
J’ai organisé pendant huit ans en Côte d’Ivoire le festival de rue d’Abidjan. Ce n’est pas facile. Aucune organisation n’est pas parfaite. Les couacs, c’est tous les jours. Même dans les festivals en Europe, on constate des irrégularités. Ils ont aussi des problèmes là– bas. Mais on essaie de s’adapter ; on essaie de faire l’essentiel. Je crois que les organisateurs vont faire le bilan après et sauront ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.

 

Moi, je joue à 20h30 au JPN à Porto- Novo et dans le même temps, il y a un autre spectacle au centre culturel Ouadada. Ceux qui sont là bas auraient aimé voir Adama Dahico et ceux qui sont ici auraient aimé voir l’autre spectacle. Je crois que ce sont des choses qu’on peut revoir les prochaines fois.

Réalisation : Esckil AGBO