Littérature: Cœur insomniaque, le roman – policier d’une Béninoise vivant en France
28 janvier 2015Programme de la semaine culturelle du CENTRE du 4 au 7 Février 2015
2 février 2015La pièce ‘’A la poursuite du temps’’ inscrite dans la programmation de l’édition 2015 du festival Migration a extasié, vendredi 30, samedi 31 janvier et le dimanche 1er février dernier la ville de Porto- Novo. Sur le visage des spectateurs, elle a laissé, en souvenir, des larmes de joie.
La représentation a lieu entre autres à la place publique ‘’Welcome’’, au Collège d’Enseignement Général de Djègan- Kpèvi, au Complexe scolaire La rosette, au Lycée Béhanzin, à l’EPP Foun- Foun Tokpa et à la Cathédrale Notre Dame.
Ce spectacle de rue, combinant mimes et gestes a drainé une avalanche de personnes dans la capitale béninoise. A chacun des endroits, ci- dessus cités, ces dernières ont manifesté la joie de voir une scène qui les immerge dans l’histoire de la traite négrière. Le message est compris. Même au niveau des tous petits qui se bousculaient pour être les plus proches de la scène.
Conducteurs de taxi- moto (zémidjan), vendeurs et vendeuses au bord des voies, tenanciers de bars et autres animateurs de la couche sociale à Porto- Novo ne se sont pas soustraits du spectacle. Ils l’ont suivi et ce, avec admiration, et en grand nombre sur l’esplanade la cathédrale Notre Dame.
Il en est de même pour les religieuses et prêtres de cette paroisse dont l’Abbé Clétus
l’Abbé Clétus Bognon, Vicaire de la cathédrale Notre Dame de Porto-Novo
Crédit Photo Emmanuel Tognidaho
Bognon. A la fin du spectacle, celui- ci s’est exprimé en ces termes :
« J’ai été vraiment honoré par ce spectacle qui retrace des centaines de pages de notre histoire… Tout est providence… nous n’avons plus à nous riposter contre notre histoire. Mais nous devons refaire notre histoire personnelle à partir de ce que nous avons vu. Le commerce triangulaire a eu lieu. Ce qui nous revient, c’est de prendre cela pour voir comment restructurer notre pays, notre continent.
Ce que j’ai admiré, ce sont les talents que les comédiens ont su mettre en action. Ce que mes enfants ont eu à apprendre à l’école, il faut qu’ils touchent au bout des doigts ce à quoi cela ressemble. Et c’est ça que le spectacle A la poursuite du temps a fait. En abordant désormais ces cours, ils auront une idée sur ce qui s’était réellement passé.
L’autre chose qui m’a conduit à solliciter cette représentation, c’est qu’on prend des billets d’avion pour aller étudier à l’extérieur. Mais déjà, la délocalisation de cette école d’art est un atout pour notre pays. En invitant donc l’EITB, je voudrais faire savoir à mes fidèles qu’aujourd’hui, si on veut, on peut se construire, se faire éduquer. Il y a des gens qui veulent avancer dans l’art mais parce qu’ils sont sous-informés, ils abandonnent pour d’autres choses. La présence donc de cette école dans notre pays est une opportunité pour ceux- là. »
