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Entretien avec le jeune comédien béninois Jean Louis Kédagni: « Avec ou sans argent, je ferai du théâtre »

Jean – Louis Kédagni est un jeune comédien béninois. Reconnu pour son atout, combien de fois intéressant, il s’est, ab ovo, imposé dans le cercle des hommes du théâtre au Bénin. Dans une interview qu’il a accordée à l’Evénement Précis, le samedi 21 septembre dernier au groupe scolaire Saint Mathieu d’Abomey – Calavi, il parle du début de sa carrière et indique qu’il n’est pas allé au théâtre pour se faire de l’argent.

« Je me suis donné à l’art scénique depuis le cours primaire et réellement depuis que je suis venu en classe de seconde à travers le festival Ayessi organisé par Florent Eustache Hessou et le festival Kaléta organisé par Orden Alladatin. Au départ les parents ne sont pas du tout d’accord. Je me rappelle, pour aller même aux répétitions, il y avait les chicottes à côté. J’acceptais le fouet des parents et j’ai persévéré parce que j’ai une passion pour le métier. Je savais que le théâtre est un métier comme tout autre » : ainsi a débuté la carrière du jeune comédien béninois Jean- Louis Kédagni. Conscient que le travail bien fait et la persévérance ont toujours leur prix, il n’a pas baissé les bras malgré l’opposition catégorique de ses géniteurs. C’est d’ailleurs ce dévouement au travail qui lui a permis de passer avec succès le concours d’entrer à l’école internationale de théâtre du Bénin (EITB) d’Alougbine Dine, sis à Fidjrossè, Cotonou. Ainsi, laisse-t-il vaille que vaille son nom dans le riche répertoire des acteurs du théâtre béninois. Contrairement à certains de ses collègues, notamment ses aînés, Jean – Louis Kédagni pense que le théâtre peut nourrir l’homme au Bénin. Il suffit, explique-t-il, de travailler, de croire en ce que l’on fait et de donner au public ce dont il a besoin. Se faisant, poursuit-il, on aurait inculqué au public béninois la culture d’aller au théâtre. C’est, du reste, pour cette raison que le jeune comédien de Djakotomey a initié depuis 2004, le festival scolaire de théâtre et de chorégraphie (Festhec). Cet événement qui a déjà connu dix éditions, constitue un creuset où Jean – Louis Kédagni amène les élèves des lycées et collèges du Bénin à aimer l’art, un métier qu’il trouve très jaloux. En effet, selon les explications de l’interviewé de votre journal, l’art ne permet pas à son homme de faire autre chose. L’artiste, soutient-il, pense partout où il passe à l’art. L’artiste, le vrai, conclut- il n’a jamais le temps.

Esckil AGBO

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