Didier Kpassassi, Président APAB « La photo est au début et à la fin de notre vie »

Considérée comme le huitième art, la photographie est de plus en plus présente dans la vie des hommes. A l’ère du numérique, elle se partage, se commente et révèle un monde artistique, jadis dormant. Elle est devenue un fort moyen de communication au 21ième siècle grâce aux innovations technologiques et l’émergence des réseaux sociaux. L’image a pris une place centrale dans la vie des Hommes. C’est conscient de cette réalité que l’association des photographes d’art du Bénin (APAB) initie depuis le 26 août 2015 la deuxième édition de la quinzaine de la photographie au Bénin. Dekartcom a reçu pour vous Didier Kpassasi, Président de ladite association.

Interview

 

Dekartcom : « Quinzaine de la photographie », parlez-nous de l’évènement
Didier Kpassassi : La quinzaine de la photographie est un évènement qui regroupe les photographes béninois, un évènement que nous organisons tous les ans à travers une exposition grand public, à travers des formations, des rencontres professionnelles. Nous sommes à la deuxième édition.

Qu’est- ce qu’on peut retenir pour cette deuxième édition ?
Le festival a débuté le 26 août dernier. Mais c’est le 31 août que nous avons fait le lancement officiel qui s’est déroulésur l’esplanade du stade de l’amitié de kouhounou. On a vu la présence d’une forte délégation du ministère de la culture et des ambassades de la Chine, du Japon et de la France. Une grande mobilisation des photographes et amateurs de l’art photographique a donné raison à l’évènement.

 

Sur le lieu de l’expo, on ne voit que les œuvres de quatre créateurs, dites-nous comment ont-ils été sélectionnés quand on sait qu’il y a assez de photographes professionnels?
Oui vous avez raison, c’est un concours qu’on a lancé depuis le début de l’année, un appel à candidature aux différents photographes et ce sont ces quatre qui ont été retenus par le jury.

Quel est le thème de cette édition?
Le thème de cette édition est « Regards sur images ». Ce que voit photographe à travers son appareil mais qui est invisible pour les autres.

 

 

Parlez- nous de la particularité des exposants
Oui, chacun a sa particularité, par exemple Françoise Laly a travaillé sur l’environnement, la nature et les animaux. Gopal Amah, a travaillé sur le portrait, l’identité de la femme, la beauté féminine. Louis Oké- Agbo a mis l’accent sur le vaudou, le mythe qui y est caché. Ishola Akpo, le quatrième a intitulé sa création « pas de flash », sa vision des choses à travers ses photos.

La quinzaine de la photographie, quels sont les obectifs ?
C’est pour montrer à travers le monde que le vieux métier du huitième art continue toujours de rayonner ; la preuve, le charme des réseaux sociaux, ce sont les photos, c’est un véritable moyen de communication.

 

Que peut- on retenir de votre association ?
Certaines personnes n’ont pas encore compris l’esprit de la solidarité qu’il faut pour y arriver. Nous comptons cependant 150 membres dont 120 professionnels et 30 amateurs au Benin.

Vous-même, quelle est votre particularité ?
Oui, je suis photographe et je travaille plus dans les reportages photos, les portraits et la tradition pure. Le Benin étant un pays riche en traditions et en tant que natif d’Abomey, je mets la culture en exergue.

 

A-t-on besoin nécessairement d’une formation pour y exercer ?
Forcément, car avec l’avènement des appareils numériques, il faut apprendre des techniques de cet art, c’est pourquoi on a démarré ce 03 septembre à Artisttik Africa une série de formations qui est dirigée par un professionnel venu de la Suisse. .
Francisca ADJATAN (Stg)