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Concours littéraire « Le manuscrit francophone de l’année» : Anaïs Aho « la docteure » à la plume féconde

Avec son tempérament calme, ses yeux marrons, ses cheveux naturels, son teint noir et du haut de ses 26 printemps, Anaïs Aho qui en novembre sera devant le jury pour sa soutenance de docteur en médecine, est un véritable phénomène sur la scène littéraire béninoise. Née au Bénin et issue d’une fratrie de quatre enfants, elle peut se targuer d’avoir aujourd’hui une communauté virtuelle de cinquante-deux mille abonnés qui sont autant de personnes qui sont devenues férues de ses œuvres dont elle publie des extraits sur les réseaux sociaux. Et pourtant rien ne présageait qu’elle allait se lancer dans une telle carrière. Elève très assidue, elle était très renfermée et n’arrivait pas à s’ouvrir au monde car pour elle « le dehors était risqué ». Elle a toujours préféré s’asseoir dans un coin et lire des romans. C’était sa manière à elle de s’évader. C’est alors qu’écrire lui apparut comme la seule solution pour s’ouvrir au monde.

Ses débuts…
En mars 2016, poussée par des proches à elle, Anaïs décida de se donner une petite

Anaïs Aho

Anaïs Aho

chance. Elle créa la page Plume d’Elsa et y publia « Ruby » une histoire qui mettait en scène des personnages dans un monde purement médical. Contre toute attente, les lecteurs l’accueillirent avec joie. Mais ce fut son histoire « Épouse de mon beau-frère » qui donna un véritable coup de pied à sa carrière. Elle prit de l’assurance au fil des mois améliorant au fur à mesure la qualité de son travail, son style.

Le succès est retentissant et inattendu. Elle comprend très vite que des milliers d’internautes sont dans des situations similaires. « J’étais partagée entre continuer à écrire et arrêter d’écrire surtout que si mes parents venaient à savoir, la sentence serait sans appel » précise-t-elle. Pour contourner ses parents dont elle redoutait donc la désapprobation, elle crée une page Facebook dénommée « Plume d’Elsa ». Les histoires qu’elle raconte s’enchainent, ainsi que les témoignages aussi. Beaucoup de femmes se confient en privé à elle sans la connaitre.

« Manuscrit francophone de l’année »
A l’annonce de sa nomination pour l’édition 2017 du concours littéraire « Manuscrit francophone de l’année » organisé par les éditions du Net, Francine Evoa qui fait partie des abonnés de la page Facebook « Plume d’Elsa » y publie le commentaire que voici : « c’est toujours un pure délice de lire une œuvre jonchée d’autant d’intrigues. Je n’ai même pas encore fini, mais le suspens qui s’y trouve est tellement palpitant, on se croirait dans un jeu de rôles. Plume d’Elsa, tu es surprenante et époustouflante. Bravo à toi, tu mérites amplement ton succès ».

L’écriture
Le succès n’est pas forcément ce que recherche Anaïs Aho en écrivant. Pour elle, écrire représente une véritable passion. Ecrire est le meilleur moyen qu’elle a trouvé pour partager les histoires qui hantent son esprit. Ecrire est le seul domaine dans lequel on ne peut pas empêcher l’esprit de poser un acte. En près de deux ans, elle a publié huit livres sous le pseudonyme « Plume d’Elsa ». C’est donc en moyenne quatre livres par an. Sa plume prolifique surprend quand on sait qu’elle achève un cycle doctoral en médecine. Mais pour elle, c’est un fait naturel car déclare-t-elle « même si j’ai commencé sur un coup de tête, l’accueil du public a été exceptionnel. Cela m’a poussé à écrire davantage et je dois reconnaître que j’écris assez vite. J’aime faire connaître la suite de mes histoires et faire vivre des personnages est devenue ma seconde raison de vivre.

« Puzzle » sa dernière œuvre est en lice pour le concours littéraire « Manuscrit francophone de l’année ». En attendant de connaitre le lauréat le 20 octobre prochain à Paris (France), la rédaction de votre portail culturel Dekartcom souhaite une bonne chance à cette jeune écrivaine et aux trois autres Béninois à savoir Lorinda Gnacadja Moise Adégbindin et Iman Eyitayo qui sont aussi en compétition pour le même concours.

Esckil AGBO

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