Concert à l’Ifb de Cotonou : Céline Banza, une autre couleur de la musique congolaise

Céline Banza, la lauréate du « Prix découverte Rfi-Musique » a donné un concert au soir du samedi 27 février 2021 sous la paillote de l’Institut français du Bénin site de Cotonou, dans le cadre de sa tournée internationale. Moment de partage et de gaieté, elle raconte son histoire au public cotonois à travers sa musique.

Une voix suave, une identité culturelle assumée et un engagement prononcé pour diverses causes. C’est la musique de Céline Banza. Prix découverte Rfi, cette jeune femme âgée de 24 ans seulement, dégage une maturité musicale qui, sans l’ombre d’un doute, pourrait la hisser au rang des icônes de la musique africaine si elle travaille à se peaufiner davantage. C’est du moins ce que l’on retient de sa prestation à l’Ifb de Cotonou. Munie de sa guitare et accompagnée sur scène par ses musiciens, elle transporte le public dans son Congo natal avec des titres majoritairement exécutés en langues.

 

Sans aucun artifice et sobrement vêtue (jean plus body), la lauréate 2019 du « Prix découverte Rfi » dévoile un autre Congo, d’un point de vue musical, au public. C’est dans un style Afro-folk (musique moderne d’inspiration traditionnelle) qu’elle raconte son histoire tout en restant collée aux réalités du quotidien et ce, avec une dizaine de titres. La musique de Céline Banza c’est avant tout sa vie, ses expériences, ses aspirations, et son engagement pour certaines causes qu’elle coule sur fond musical avec une voix mélancolique. Entre colère, tristesse et déception, Céline chante pour des Êtres chers qu’elle a perdus mais aussi pour des gens en situations difficiles. Avec le morceau « Sur le pavé », la musicienne fait un clin d’œil à tous ces enfants de rues livrés à eux-mêmes à cause de l’irresponsabilité ou de l’indifférence de leurs parents.

Mais Céline Banza, c’est aussi la gaieté. Sa musique n’est pas que mélancolie. Avec des titres comme « Zingo », elle booste le moral de son public. Car dit-elle : « On n’a aucune raison de rester parterre. Il faut tenir debout pour affronter les aléas de la vie ». Les rythmes phares de son pays d’origine comme la Rumba et le Ndombolo ont aussi été exploré par la jeune chanteuse. C’est d’ailleurs avec le Ndombolo qu’elle va clôturer en beauté cette soirée musicale en invitant les spectateurs à monter sur scène.

 

Interviewée à la fin du concert, Céline Banza confie : « Ma musique c’est moi. C’est mes émotions à moi que j’envoie dans mes compositions. Et cet album c’est toute ma vie ». Ravie de son escale musicale à Cotonou, elle souhaite visiter la ville avant de reprendre ses valises pour la suite de l’aventure.