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CERDOTOLA : 40 ans au service du patrimoine africain

Pr Binam Bikoi secretaire Executif du Cerdotola

Le Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et Langues en Africaines fête ses 40 ans d’existence en Afrique cette année 2017.

40 ans au service du patrimoine et de la renaissance africaine !Tel pourrait être le slogan qui qualifiera le centre international pour la recherche et la documentation sur les traditions africaines (CERDOTOLA), en cette année 2017, l’un des plus grands laboratoires scientifiques des humanités d’Afrique. Le Cerdotola est aujourd’hui une organisation incontournable quand il faut parler de la culture dans le monde.

Cette institution interétatique de coopération au service de l’authenticité africaine est une institution sous régionale dans le secteur des sciences humaines et sociale appliquées à la connaissance de l’univers traditionnel, de l’histoire des langues et du patrimoine culturel africain.

C’est un organisme culturel scientifique d’envergure panafricaine où des chercheurs et autres activistes culturels ont la latitude de s’informer et de pouvoir s’enraciner des héritages et pratiques culturels légués depuis des millénaires par nos ancêtres.

Il comporte un laboratoire créé pour stimuler la recherche, un studio d’enregistrement moderne, une unité de reproduction, une cellule de Tic et diffusion des activités. La bibliothèque spécialisée, une excroissance de cet organisme est un véritable trésor d’Ali baba. Culturellement parlant. Des projets éducatifs et scientifiques sur la documentation de la langue et des traditions orales de certains peuples africains sont en cours de production au sein de ladite institution.

Le Cerdotola c’est aussi son site internet, toute une mémoire de contenu numérique riche et varié. Véritable plateforme cybernétique africaine dotée de plusieurs programmes cadres scientifique qui se déclinent en plusieurs points dans le domaine des langues, de la culture et des traditions africaines.

Industrialisation de la culture africaine
Cette institution a connu depuis sa création, des évolutions dans ses missions, son champ d’action et son rayonnement international. L’extension de son mandat avait été consacrée par une délibération de son Conseil d’administration réuni en sa 7ème session ordinaire en décembre 2010 à N’Djamena. D’où désormais le sigle CERDOTOLA, la déclinaison de Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines.

Le CERDOTOLA a pour missions essentielles, la coordination des projets régionaux et la liaison avec les instituts nationaux de recherche, le développement de la coopération entre les institutions nationales et régionales intéressées, la facilitation de l’exécution des tâches de recherche scientifique dans le domaine des traditions orales et le développement des langues africaines. Il se définie aussi dans la formation du personnel approprié, l’équipement des centres de recherche nationaux en moyens techniques adéquats, l’accueil et les échanges de chercheurs ainsi que leurs déplacements d’un pays à un autre.

Le développement des moyens de collecte, d’étude, de préservation et de diffusion des traditions orales, l’encouragement de la recherche sur les traditions orales et le développement des langues africaines par l’organisation de concours et l’attribution de prix afin de susciter une saine émulation entre les chercheurs et les hommes de culture font aussi parti de leurs champs d’actions et priorités. La réhabilitation et la promotion des valeurs culturelles africaines sont un défi à relever pour cette institution.

Pour rappel, Le Cerdotola a été fondé en 1977. Une initiative de six pays d’Afrique Centrale sous la haute vision de l’Unesco. Les pays qui sont membres de cette organisme sont : le Cameroun ; le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA, la RDC, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad, et le dernier inscrit en date est le Burundi. Le siège social du Cerdotola est basé au Cameroun. Le Pr Binam Bikoi Charles en est le Secrétaire exécutif à ce jour.

L’âge de la maturité dans son sens le plus large, c’est ce qu’on peut dire pour cette institution qui, depuis des décennies œuvre pour la réappropriation de l’histoire des peuples d’Afriques, pour le respect des représentations culturelles et patrimoniales. Le Cerdotola peut se définir aujourd’hui comme l’avenir de la culture et de la renaissance africaine, pour une Afrique a la quête d’un développement culturel soutenable.

Edithe Valerie Nguekam– Correspondante Dekartcom, Cameroun

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