Exposition d’arts au Bénin : L’émouvant témoignage d’Emmanuel Tometin à la « Quinzaine de la photographie »
8 septembre 2015
Diaspora africaine : le Bénin et le Togo en union de cultures   à Paris
10 septembre 2015

Burkina Faso: Une fédération s’érige en défenseur de la culture burkinabè

Portée sur les fonts baptismaux en octobre dernier, la Fédération burkinabè des musiques, culturelles, de danse et art apparentés (FEBUMDA) envisage de réduire sensiblement l’impact des arts étrangers sur la culture burkinabè, notamment dans son versant musical.

Les membres de ladite organisation ont tenu, à cet effet, une conférence de presse, le jeudi 3 septembre 2015 à Ouagadougou.

La Fédération burkinabé des musiques culturelles de danse et art apparentés (FEBUMDA) souhaite apporter une réponse nouvelle au défi de la sauvegarde et de la promotion de la culture burkinabè.

En vue de présenter la structure (créée en octobre 2014) et son programme d’activités, ses premiers responsables ont animé un point de presse, le jeudi 3 septembre 2015 à Ouagadougou.

Selon le président du FEBUMDA, Abraham Abassagué, ladite fédération s’est donnée pour objectif de promouvoir la culture burkinabè dans toutes ses composantes. «La musique traditionnelle et ses dérivés comme la danse, essence et ferment de nos communautés est en perte de vitesse et de sens», a-t-il indiqué.

Avec les effets pervers de la mondialisation, l’environnement musical et la jeunesse burkinabè sont de plus en plus «colonisés» par des musiques étrangères ou d’inspiration étrangère. «Il faut donc réagir de manière impérative pour tenter de recadrer le regard de cette frange jeune, avenir de notre pays», a-t-il martelé.

Pour ce faire, M.Abassagué a suggéré la mise en place d’un processus de sauvegarde des valeurs culturelles qui utilise les mêmes créneaux que les cultures dites «modernes». A l’en croire, les médias peuvent, par exemple, être mis à contribution pour magnifier les cultures traditionnelles burkinabè.

Il a, dans le même ordre d’idées, annoncé la tenue d’un festival dénommé «BURKIN’ARTS» en novembre prochain.

Dans le moyen terme, a-t-il ajouté, le FEBUMDA va s’implanter sur l’ensemble du territoire avec en toile de fond, des activités de promotion des arts du «pays des Hommes intègres».

La structure compte dans un lointain avenir, se placer sur le pôle concurrentiel sous-régional, africain et mondial.

Elle envisage donc «la création d’une plate-forme pour vendre les troupes, artistes et autres compétences culturelles, les arts et autres pratiques artistiques ainsi que les manifestations culturelles à l’international».

Ce faisant, «cela devrait permettre de rentabiliser notre culture au profit des artistes et d’engranger des devises pour l’économie nationale», a estimé M.Abassagué.

Pour ce faire, celui-ci a sollicité la participation des hommes de médias pour une meilleure visibilité de la fédération, toute chose utile dans son combat «contre les effets néfastes de la mondialisation et pour la protection et la promotion de la culture burkinabè».

W. NANA et Fabrice Y. Koudougou

Share and Enjoy !

0Shares
0 0

Comments are closed.

0Shares
0